Une soirée inspirée de Squid Game dégénère à Panama, cinq morts

Dans la ville de Panama, des membres d’un gang ont profité d'une soirée une boîte de nuit inspirée de Squid Game pour régler leurs comptes avec un clan rival.
Sputnik
Une fête d'Halloween dans une boîte de nuit à Panama a été le théâtre d’un affrontement entre gangs, rapporte La Razon. La soirée était inspirée de la série sud-coréenne Squid Game, la plus regardée sur Netflix actuellement.
Un individu présent dans le club a commencé à tirer sur des membres présumés d’un gang rival connu sous le nom de Los Galacticos, indique le quotidien qui cite le procureur Rafael Baloyes. Les faits se sont déroulés dans un établissement situé à Santa Ana, quartier de la ville de Panama.
Le bilan de la fusillade est de cinq morts, dont le tireur. Sept personnes ont été blessées.
D’après Ricaurte De La Espada, commissaire de la police nationale du Panama, la fusillade est en lien avec une "guerre entre gangs".
Peu après le drame, les policiers ont interpellé deux individus liés à la fusillade.

Reproduction de scènes de violence

Mêlant horreur et drame social, The Squid Game est surtout connu pour ses scènes de violence. La série sud-coréenne met en avant des personnages surendettés, soumis à différents jeux, qui paient de leur vie leur défaite.
Sortie le 17 septembre, la production connaît un succès colossal. En octobre, différents médias ont fait part de tournois inspirés de la série, comme à Abou Dhabi – où deux équipes de 15 personnes se sont affrontées dans des jeux pour enfants tels que "Un, deux, trois, soleil" et un tir à la corde pendant deux heures, sans le final violent – ou dans une ville sud-coréenne le 24 octobre, mais qui a été annulé par les autorités.
La popularité de la série, en particulier auprès des jeunes, engendre des inquiétudes. Début octobre, les enseignants d’une école primaire belge située à Erquelinnes, près de la frontière franco-belge, ont constaté que certains élèves reproduisaient dans la cour de récréation des scènes violentes de la série, comme en fouettant les perdants. D’autres reproductions du genre ont été rapportées mi-octobre dans des écoles du Central Bedfordshire, au nord de Londres.
Quant à la France, le phénomène reste pour le moment limité, assure auprès de France Inter Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN-UNSA, syndicat des chefs d'établissements de l'éducation nationale: "D'après les retours que nous ont faits nos secrétaires académiques, le phénomène ne semble pas avoir pris une grosse ampleur sur le territoire français".
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