Le 1er novembre dans la soirée, entre 20 et 30 jeunes ont dégradé le poste de police d’Argenteuil (Val-d'Oise). Les mêmes locaux avaient déjà été pris pour cible à plusieurs reprises en 2020. D’après Le Parisien, les agresseurs sont âgés de 13 à 14 ans.
Ils ont placé puis incendié une poubelle devant la façade de l’immeuble, inoccupé au moment des faits. Le feu n'a pas causé de dégât important. Puis les délinquants ont lancé des projectiles contre le bâtiment, endommageant des fenêtres au premier étage.
D’après La gazette du Val-d’Oise, les dégradations ont eu lieu de 19h à 23h30.
Une vingtaine de policiers du secteur, appuyés par une soixantaine de CRS venus de l’Essonne, sont intervenus. Ils ont essuyé des tirs de mortiers d’artifice qui n’ont pas fait de blessé.
Les auteurs des actes de vandalisme se sont enfuis, relate Le Parisien. Aucune interpellation n’a eu lieu.
"Ils ont vu les grands faire ça l’année dernière et là ils ont essayé de les imiter", selon un connaisseur du secteur, cité par le quotidien.
Des dégradations récurrentes
En mai 2020, ce même poste de police avait dû être fermé dans le contexte des violences urbaines, devenant la cible de projectiles et de tentatives d’incendie suite à la mort d’un jeune motard. Sur demande du ministre de l’Intérieur, le poste avait rouvert, mais seulement deux heures par jour.
En novembre 2020, lors d’une nouvelle vague d’affrontements liés à des interpellations de jeunes du quartier, le poste de police a de nouveau été visé. Le théâtre principal des affrontements était alors la dalle d'Argenteuil, une ZUP (zone à urbaniser en priorité).
Des tags contre la police
L’incident à Argenteuil survient un jour après la découverte de tags anti-policiers dans le hall d'un immeuble à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne). Des inscriptions invitant à "couper la tête d'un policier" ou à "violer une policière" pour 500.000 euros ont suscité la colère et l'indignation de tous les syndicats de police et du ministre de l’Intérieur.
Une enquête a été ouverte pour menaces sur personnes dépositaires de l'autorité publique et confiée à la sûreté départementale. D’après la préfecture de Seine-et-Marne, ces inscriptions sont liées à l’intensification de la lutte contre le trafic de stupéfiants.