Ce mardi 2 novembre, un débat sur CNews concernant la protestation d’antifas contre la venue d’Éric Zemmour à Nantes a rapidement basculé vers le sujet du communautarisme. Pour l’éditorialiste Gérard Leclerc, la solution est simple: "faire appliquer les lois de la République partout". Une proposition jugée trop naïve par le présentateur Pascal Praud et la journaliste Charlotte d’Ornellas.
"C’est impossible. […] Il n’y a pas de solution", estime le premier, rappelant les propos sur la potentielle "partition" attribués à François Hollande dans le livre "Un Président ne devrait pas dire ça". "Gérard Leclerc, on va commencer par vous, on va vous installer à Trappes", abonde Charlotte d’Ornellas.
L’exemple de cette ville n’est pas anodin: elle avait beaucoup fait parler d’elle en février dernier, lorsqu’un professeur avait affirmé qu’elle était "définitivement perdue" et "tombée aux mains des islamistes". Il avait alors été la cible de menaces de mort et forcé de quitter son poste. La ville revient depuis lors souvent dans les débats comme une référence au communautarisme.
Symbole du communautarisme?
La commune est également en proie à l’instabilité, sécuritaire d’abord, des tirs de mortiers d’artifice ayant encore visé la police et le commissariat le week-end dernier, comme dans d’autres villes des Yvelines. Politique ensuite, car le mandat du maire Ali Rabeh a dû être remis en jeu en raison d’une propagande jugée illicite.
Le candidat de Génération.s a été réélu le 11 octobre, mais fait toujours face aux mêmes reproches de clientélisme. Le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a réclamé sa révocation dans la foulée de l’annonce des résultats. "Sa réélection acte la mainmise de l'islamisme sur la ville de Trappes", accuse-t-il, "alors que le gouvernement reste passif devant la constitution de Républiques islamiques en miniature, il est urgent d'interrompre cette conquête de nos territoires".