La République islamique reprendra les négociations sur son dossier nucléaire le 29 novembre prochain, a déclaré ce mercredi 3 novembre le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ali Bagheri Kani.
"Dans un entretien téléphonique avec Enrique Mora [émissaire de l'UE chargé des négociations sur le nucléaire iranien, ndlr], nous avons convenu de reprendre le 29 novembre les négociations destinées à obtenir la levée les sanctions illégitimes et inhumaines", a écrit M.Kani sur sa page Twitter.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a pour sa part confirmé ces informations dans un communiqué.
"La réunion de la commission conjointe se réunira sous une forme physique le 29 novembre à Vienne. Elle sera présidée [...] par le secrétaire général adjoint du Service européen pour l'action extérieure, Enrique Mora. Des représentants de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et de l'Iran y participeront", a-t-il fait savoir.
Washington optimiste
La diplomatie américaine a réagi à l'annonce en estimant qu'un compromis pour sauver l'accord nucléaire était possible à condition que l'Iran soit "sérieux" dans ses intentions:
"Nous pensons qu'il est possible de parvenir rapidement à une entente, et à la mettre en œuvre aussi rapidement", a déclaré le porte-parole du département d'État Ned Price devant la presse.
Il a assuré que seul "un nombre relativement limité de questions" étaient encore "en suspens" avant la reprise des négociations.
Sanctions "tyranniques" pour Téhéran
Entamées en avril dernier à Vienne, les discussions destinées à ramener Téhéran et Washington dans le Plan d'action global commun (JCPoA) ont été suspendues en juin après la victoire d'Ebrahim Raïssi à l'élection présidentielle iranienne.
En prêtant serment comme nouveau Président, M.Raïssi a notamment promis de prendre des mesures afin de faire lever les sanctions "tyranniques" imposées à Téhéran par les États-Unis suite au retrait de Washington de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien.