Google a banni la chaîne officielle du Comité d’enquête biélorusse de YouTube, a fait savoir une représentante officielle de l’institution à Sputnik.
"Le contenu de la chaîne comprenait des reportages sur des affaires retentissantes, ainsi que des matériaux importants sur la lutte contre la délinquance et la cybercriminalité, le trafic de stupéfiants", a indiqué Ioulia Gontcharova.
De plus, des centaines de reportages s’y trouvaient sur sa collaboration internationale, y compris avec le FBI (Federal Bureau of Investigation) et l’entreprise financière Visa dans la lutte contre les fraudes informatiques, a-t-elle précisé.
La chaîne YouTube comptait environ 24.000 abonnés, selon Mme Gontcharova qui assure qu’il est impossible d’accéder au compte de la chaîne. Un message s’affiche pour annoncer son blocage en raison du non-respect du règlement de la communauté.
Google informe également que le compte a été désactivé en conformité avec la politique du géant informatique "portant sur les restrictions d’exportation et sur la politique de sanctions". L’accès ne peut être restauré, note l’entreprise. Les autres comptes du Comité d’enquête sur les réseaux sociaux sont toujours en service.
YouTube traque les contrevenants à ses règles
Ces dernières semaines, plusieurs chaînes YouTube avec des milliers d’abonnés ont été sanctionnées par Google pour avoir enfreint ses conditions d’utilisation.
Fin octobre, la plateforme a suspendu le compte du Président brésilien pendant une semaine pour avoir relayé une vidéo sur le Covid-19. Jair Bolsonaro citait des fausses informations associant le vaccin contre le coronavirus au sida.
YouTube a justifié la suspension du compte et la suppression de la vidéo en question par le non-respect de sa politique sur la diffusion de fausses informations à caractère médicale sur le Covid-19.
L’incident a eu lieu après que la plateforme numérique a annoncé durcir sa politique contre ce qu’elle qualifie de désinformation, notamment sur les contenus anti-vaccins. Elle a indiqué avoir déjà bloqué plus de 130.000 vidéos à propos du Covid-19 depuis l’année dernière.
Cette annonce, à son tour, est survenue après le blocage de la chaîne RT en allemand. Pour justifié sa décision, YouTube a affirmé que RT a violé sa politique d’information sur les sujets liés au Covid. Suite au premier bannissement, la chaîne a tenté d’émettre via un canal secondaire, a affirmé un porte-parole de la plateforme au Deutsche Welle.
Moscou a dénoncé une censure et des signes de violation grave de la législation russe. Le Kremlin a annoncé que le parquet mènerait une enquête et a promis des représailles si l’infraction à la législation était confirmée.
Cette suspension a également été qualifiée de "censure" par le ministère russe des Affaires étrangères pour qui les faits s’inscrivent dans la logique de guerre informatique déclenchée contre la Russie et sont réalisés soit en complicité avec la partie allemande, soit sur son insistance.