La Russie a appris à repousser les attaques de drones qui se sont avérés être une arme dangereuse lors des récents conflits, a déclaré ce mardi 2 novembre le Président russe lors d’une réunion des responsables de l’industrie de défense et des forces armées à Sotchi.
"Nous discutons aujourd’hui de l’aviation sans pilote. Nous savons bien qu’elle a fait ses preuves pendant les conflits armés de ces dernières années, combien elle est efficace et combien elle peut être dangereuse pour nous. Les attaques menées par les terroristes en Syrie au moyen de drones le montrent bien. Nous avons appris à repousser ces attaques et le faisons assez efficacement", a indiqué M.Poutine.
Fin septembre, la base russe de Hmeimim en Syrie a notamment été ciblée par une attaque de drone, lequel a été abattu par un système de défense antiaérienne Pantsir-S.
Deux milliers de drones en service
Plus de 2.000 drones équipent actuellement les forces armées russes, a précisé Vladimir Poutine avant d’appeler à les rendre plus performants en utilisant l’intelligence artificielle et d’autres innovations et technologies modernes.
"Il importe, bien sûr, d’analyser notre expérience d’utilisation de ces appareils sans pilote", a ajouté le Président.
En avril, les militaires russes ont utilisé plusieurs dizaines de drones-kamikazes Lancet 3 pour frapper les terroristes internationaux en Syrie. Les Lancet 3 permettent de mener des frappes de haute précision. Les forces russes déployées en Syrie à la demande des autorités de ce pays possèdent en outre un autre drone-kamikaze, baptisé Koub.
"Dans le viseur"
Le 1er novembre, le Président avait commenté le plan de déploiement de missiles américains en Europe et les missions de plus en plus fréquentes de navires de guerre de l’Otan à proximité des frontières russes.
Il a notamment proposé deux variantes pour surveiller les navires de guerre dotés de missiles près du territoire russe: "au moyen de jumelles et dans un viseur".