Un nouveau suicide est survenu dans les rangs de la gendarmerie. Un lieutenant du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Mulhouse, dans le Haut-Rhin, a mis fin à ses jours le 28 octobre avec son arme de service, comme le rapporte le 1er novembre La Voix du Gendarme.
Le corps du militaire, marié et père de deux enfants, a été découvert au bord d’un canal à Illzach.
Les circonstances précises du drame restent à ce stade inconnues.
Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherches et à la section de recherches.
C’est l’Association Professionnelle Nationale Militaire Gendarmes et Citoyens qui a annoncé le décès sans pour autant en préciser la cause.
Une cagnotte a été ouverte au profit de sa femme et de ses enfants.
D’après Actu17, il s’agit du 12ème suicide au sein de la gendarmerie nationale depuis le début de l’année.
Une baisse des suicides
En 2020, 10 suicides ont été enregistrés dans les rangs de la gendarmerie, d’après les données du numéro de janvier de L’Essor de la Gendarmerie nationale.
Le 14e rapport du Haut comité d’évaluation de la condition militaire, publié en décembre dernier, note que l’année 2019 a été marquée par une baisse du nombre de suicides parmi les gendarmes par rapport à 2018.
Il l’explique notamment, «sans en tirer de conclusions à ce stade», par «la mise en place en mars 2018 d’un plan de prévention du passage à l’acte suicidaire».
En outre, un rapport du Sénat de la commission d’enquête relative à l’état des forces de sécurité intérieure datant de juin 2018 a constaté «l’existence d’un taux de suicide plus élevé au sein des deux forces [gendarmerie et police, ndlr] que dans le reste de la population».
«Ainsi, alors qu’il oscille autour de 14 suicides pour 100.000 habitants pour l’ensemble de la population, ce taux s’élève en moyenne, sur les 10 dernières années, à 25 pour la gendarmerie nationale et à 29 pour la police nationale.»
L’Essor rappelle aussi que les gendarmes en difficulté peuvent contacter un réseau d’accompagnement dédié ou être pris en charge par les médecins du service de santé des armées. Dans le civil, diverses options sont également proposées, répertoriées par le ministère des Solidarités et de la Santé.