Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à Glasgow pour la COP26, une nouvelle note des services du FMI sur le changement climatique montre que "sans évolution de l’action des pouvoirs publics à l’échelle internationale, le niveau des émissions de carbone en 2030 sera bien trop élevé pour tenir l’objectif de 1,5°C".
Pour ce faire, il faudrait impérativement réduire ces émissions de 55% par rapport aux niveaux de référence estimés pour 2030 et de 30% pour limiter le réchauffement à 2°C, a indiqué la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
Selon Mme Georgieva, les objectifs mondiaux en matière d’émissions ne sont pas assez ambitieux.
"135 pays représentant plus de trois quarts des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont souscrit à l’objectif zéro émission nette d’ici au milieu de ce siècle, mais les engagements sur le court terme sont insuffisants", a jugé la chef du FMI, ajoutant que même s’ils étaient tenus, les engagements actuels pour 2030 ne permettraient de réaliser qu’entre un et deux tiers des réductions nécessaires pour atteindre les objectifs en matière de températures.
"Pour des questions d’équité et de responsabilité historique, les pays avancés se doivent de diminuer leurs émissions plus rapidement. Ils se sont collectivement engagés sur une réduction de 43% par rapport aux niveaux attendus en 2030", a souligné Mme Georgieva.
Dans le même temps, les pays émergents à revenu élevé se sont ensemble engagés sur une réduction de 12% et les pays émergents à faible revenu sur une réduction de 6%.
Cependant, a-t-elle relevé, la note du FMI sur le changement climatique montre qu’indépendamment de la distribution des réductions entre les différents groupes de pays, tout le monde doit en faire davantage.