Erdogan assure que Biden aidera la Turquie à acheter des F-16, malgré l’affaire des S-400

Recep Tayyip Erdogan compte obtenir les F-16 proposés par Washington à la place des avions furtifs F-35 déjà payés, puisque Joe Biden lui a promis de tout faire pour en persuader le Sénat américain. L'accord sur les F-35 avait souffert de l'achat de S-400 russes par Ankara.
Sputnik
Le Président américain a promis d’œuvrer pour persuader les membres du Congrès de donner leur feu vert à la vente de nouveaux avions F-16 à la Turquie, a annoncé ce lundi 1er novembre Recep Tayyip Erdogan, qui est rentré à Ankara après le sommet du G20 à Rome.
"Joe Biden a déclaré qu’il pourrait ne pas y avoir de résultats dans un avenir proche, parce que cette décision doit être approuvée par deux instances, la Chambre des représentants et le Sénat. La répartition des forces est de 50/50, mais il a dit qu’il ferait tout son possible", a indiqué M.Erdogan devant les journalistes.
Selon lui, les ministères turc et américain de la Défense et des Affaires étrangères mèneraient des entretiens sur cette question.

"Nous avons payé 1,4 milliard de dollars [pour les F-35, ndlr]. Dans ce contexte, nous nous sommes penchés sur les éventuelles fournitures de F-16. Je n’ai pas remarqué d’approche négative chez les Américains. Au contraire, nos ministres de la Défense auront une rencontre et nos ministres des Affaires étrangères aussi. J’espère que nous pourrons régler cette question délicate."

Recep Tayyip Erdogan
Président turc
Selon les médias, il s’agit de 40 avions de combat F-16 et d’environ 80 kits de modernisation pour ses avions de combat. Pourtant, fin octobre, 11 membres de la Chambre des représentants américaine ont appelé l'administration Biden à ne pas vendre de F-16 à la Turquie et affirmé avoir l'assurance que le Congrès bloquerait toute exportation de ce genre.

Des F-16 à la place des F-35

Le Président turc a déclaré le 17 octobre que les États-Unis avaient proposé de vendre des avions de combat F-16 à la Turquie en échange de son investissement dans le programme F-35, dont Ankara avait été exclu pour avoir acheté des systèmes sol-air russes S-400.
Le Pentagone avait annulé en 2019 le mémorandum d'accord conjoint sur le projet F-35 ouvert à la signature des pays participants en 2006 et signé par la Turquie le 26 janvier 2007. Il avait ensuite mis à jour ce document, y maintenant les sept autres partenaires: l’Australie, le Canada, le Danemark, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Ankara avait alors songé à acquérir des chasseurs russes Su-35 et Su-57, avant de se raviser.
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