Les pays industrialisés sont les premiers responsables du changement climatique, a déclaré ce lundi 1er novembre Angela Merkel lors de son discours à la COP26 à Glasgow.
"Nous savons que les pays industrialisés ont une responsabilité particulière. Bien entendu, cela concerne également l'Allemagne. C'est pourquoi nous avons une nouvelle fois resserré nos objectifs climatiques", a lancé la chancelière allemande sortante.
L’accord de Paris devrait être révisé et repensé, juge en outre Angela Merkel qui estime qu’il peut toujours être mis en œuvre. Elle a appelé à revoir les objectifs existants à la hausse et à prendre des mesures techniquement uniformes au niveau international pour le faire.
"Le monde espère certainement […] que nous avancerons à l'issue de cette conférence de Glasgow. Nous parlons, d'une part, de l'amélioration des objectifs. Mais les prochains jours seront consacrés aux questions techniques: pouvons-nous mesurer nos objectifs avec plus de précision et élaborer des mesures uniques? Nous savons que les effets du changement climatique sont dévastateurs. Nous devons -et je dis aussi nous pouvons- mettre en œuvre l'accord de Paris, et pas seulement au cours de ce siècle, mais, comme nous, membres du G20, l'avons dit, au milieu de ce XXIe siècle", a-t-elle assuré.
La crédibilité demande un financement
L’Allemagne a pour objectif de réduire 65% de ses émissions d'ici 2030 par rapport à 1990 et d'atteindre la neutralité climatique d'ici 2045. Mme Merkel a également évoqué le sujet des financements lors de son discours.
"Un financement est nécessaire pour la crédibilité des pays industrialisés. L'Allemagne et le Canada ont réexaminé le plan de financement. Nous devons reconnaître que nous n'atteindrons pas le financement de 100 milliards de dollars d'ici 2023, c’est trop tard, mais au moins nous le pouvons. C'est un signal important. Nous apportons une contribution importante du côté allemand et nous la porterons à six milliards d'euros d'ici 2025", a-t-elle avancé.
Les objectifs les plus importants
La protection des forêts, la transition de l'Afrique du Sud vers l'abandon du charbon sont parmi les objectifs internationaux importants en matière de protection du climat, selon la chancelière allemande.
Elle a déclaré qu'elle lançait "un appel clair en faveur d'une taxe sur le CO2", qui existe déjà dans l'Union européenne, est "en cours d'introduction en Chine et devrait être développée avec d'autres pays dans le monde" afin de "mettre notre industrie et notre économie sur la meilleure voie technologique et efficace vers la neutralité climatique".
Précédemment, Vladimir Poutine avait exprimé l’idée que des spécialistes internationaux pourraient créer une liste des projets environnementaux les plus efficaces et allouer des fonds selon leur impact dans la décarbonisation. D’après lui, des projets visant à préserver les forêts en Russie et en Amérique latine peuvent avoir plus d’effet que les investissements dans les énergies renouvelables. Il a souligné que la Russie participait activement aux efforts internationaux visant à préserver le climat et qu'elle remplissait toutes les obligations découlant de la convention-cadre des Nations unies et de l'accord de Paris. La Russie ne fait pas exception dans les pays qui souffrent des effets négatifs du réchauffement climatique, rappelle son Président.