"Zemmour, dégage!": à Nantes, des protestataires dispersés au gaz lacrymogène – vidéos

La venue d’Éric Zemmour à Nantes pour présenter son dernier livre n’a pas fait l’unanimité. Un rassemblement a eu lieu devant la salle où le polémiste devait se produire.
Sputnik
À six mois de l'élection présidentielle, la potentielle candidature d’Éric Zemmour ne fait pas que des heureux. À Nantes, où il était censé venir dédicacer son dernier ouvrage, une manifestation a même eu lieu contre le déplacement du polémiste.
Deux cent protestataires ont tenté d’approcher la salle du Zénith où devait se tenir l’événement. Ils n’ont pas hésité à traverser l’autoroute, bloquant quelques instants la circulation, comme le montrent les images de notre correspondant sur place.
Des banderoles du groupe Action antifasciste et de la Confédération Nationale du Travail ont été déployées. "Tout le monde déteste les fachos", ont entonné les manifestants, avant de se heurter aux forces de l’ordre aux abords de la salle de spectacle. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement.
La situation s’est envenimée sur le parking du centre commercial Atlantis, à quelque encablures du Zénith. Les manifestants ont poussé plusieurs chariots contre des véhicules de police. Des menaces de mort ont également été taguées sur des murs.
Certains manifestants sont également parvenus à forcer une passerelle surplombant la chaussée, qui avait pourtant été fermée au public. Des fumigènes ont été brandis. Les protestataires ont finalement quitté le pont pour se diriger à leur tour vers le Zénith.
Le parking du centre commercial et l’autoroute ont fini noyés sous le gaz lacrymogène. Les forces de l’ordre ont finalement été contraintes de fermer la 2x2 voie jouxtant la salle de spectacle, très fréquentée en ce week-end de la Toussaint.
Ces débordements n’ont cependant pas eu raison du déplacement du polémiste, qui a fait salle comble au Zénith, rapporte Valeurs Actuelles.
La manifestation avait d’ailleurs été précédée de plusieurs signes avant-coureurs. Des affiches traitant le polémiste de fasciste et le représentant avec une cible sur le front avaient ainsi été collées à Nantes, ce 28 octobre. Les placards appelaient justement à une manifestation devant le Zénith.
Éric Zemmour avait lui-même réagi à ces collages sur Twitter, se demandant "de quel côté [était] la violence".

Réactions diverses

Cette manifestation, et les débordements qu’elle a entraînés, ont fait réagir la classe politique. Sur Twitter, l’eurodéputé Gilbert Collard a ainsi fustigé l’action de "groupuscules fascistes et antidémocratiques" se réclamant paradoxalement de l’antifascisme. Il a sommé Gérald Darmanin d’agir.
Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police (SICP) a pour sa part dénoncé des "voyous", ayant pris la police en haine.
Ce 26 octobre, une conférence d’Éric Zemmour à Biarritz avait déjà entraîné la mobilisation de 300 personnes.
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