Trois morts pendant de nouvelles manifestations au Soudan

Trois personnes ont trouvé la mort et une centaine d'autres ont été blessées au Soudan alors que les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui réclamaient le retour du gouvernement civil.
Sputnik
Les forces de sécurité soudanaises ont abattu trois manifestants ce samedi 30 octobre à Omdourman, ville-jumelle de Khartoum, lors d'une manifestation pour le retour d'un gouvernement dirigé par des civils après un coup d'État militaire au Soudan, a annoncé le Comité des médecins soudanais.
Pendant la manifestation, les forces de sécurité ont bloqué les routes menant au ministère de la Défense et à l'aéroport, ainsi que la plupart des ponts reliant Khartoum à ses villes jumelles d'Omdurman et de Khartoum Nord.
Selon le comité des médecins soudanais, une centaine de protestataires ont également été blessés, dont plusieurs par balle. La police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule, d'après Reuters.
Dans un communiqué lu à la télévision d'État, la police a néanmoins nié avoir tiré sur les manifestants.
D'autres mobilisations ont eu lieu ce samedi dans des villes du centre, de l'est et du nord du Soudan.

Tentative de coup d'État

Le 25 octobre, le ministère de l'Information soudanais a dénoncé une tentative de coup d’État. Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil de souveraineté du gouvernement de transition, a proclamé l'état d'urgence et annoncé la dissolution du gouvernement.
Le Premier ministre du pays, Abdallah Hamdok, ainsi que certains responsables, ont été arrêtés par l’armée. Le chef du gouvernement et son épouse ont été emmenés vers un lieu inconnu. Le 26 octobre, il a regagné sa résidence.
Cette semaine, des milliers de Soudanais ont participé à des manifestations contre le renversement du cabinet Hamdok. Au moins 11 personnes ont été tuées dans des affrontements avec les forces de sécurité.
Certains pays occidentaux, dont les États-Unis, ont gelé leur aide financière au pays. Les États-Unis ont déclaré que la réaction de l'armée serait considérée comme un test permettant de juger de ses intentions.
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