Les rebelles disent avoir pris une ville clé du Tigré, le gouvernement éthiopien dément

Les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) ont affirmé avoir pris la localité stratégique de Dessie, en région Amhara, voisine du Tigré, ce qu'a démenti le gouvernement éthiopien.
Sputnik
Le gouvernement éthiopien a démenti ce samedi 30 octobre la chute de Dessie, localité clé au sud de la région du Tigré, dont les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) avaient affirmé plus tôt avoir pris "le contrôle total".
"Dessie et ses environs sont toujours aux mains de nos forces de sécurité", a écrit le service de communication du gouvernement éthiopien sur sa page Facebook.
Des habitants de Dessie on indiqué à l'AFP que des rebelles du TPLF étaient entrés en ville, assurant que les forces éthiopiennes s'en étaient retirées.
La chute de Dessie, où avaient convergé depuis des mois des milliers de personnes déplacées par les combats au Tigré, constituerait un revers de taille pour les autorités éthiopiennes, engluées depuis un an dans un conflit armé avec le TPLF.

Situation en Éthiopie

Le 22 octobre, les Nations unies ont suspendu tous les vols humanitaires à destination de la ville de Mekele, capitale régionale du Tigré, après qu’un avion a été interdit d’atterrissage.
Le nord de l'Ethiopie est dans l'épicentre d’un conflit depuis novembre 2020. Les autorités ont alors accusé le TPLF, qui a dominé la vie politique du pays pendant une trentaine d’années, d'avoir attaqué une base militaire et ont entamé une opération dans le Tigré. En juin, les rebelles de la région se sont emparés de Mekele et le gouvernement a annoncé un cessez-le-feu. Mais les rebelles ont déclaré avoir lancé une nouvelle offensive et pris le contrôle d'une grande partie du sud du Tigré.
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