Face à un rebond épidémique dans d’autres pays, faut-il le craindre en France?

Même si la vaccination en France progresse à grands pas, l’arrivée du froid, provoquant "une plus grande promiscuité" ainsi qu’"une baisse de l’immunité", peut causer une augmentation du nombre de cas, juge le microbiologiste français Patrick Berche.
Sputnik
Invité le 30 octobre sur BFM TV, l’épidémiologiste Patrick Berche a détaillé le scénario épidémique auquel la France risque d’être confrontée dans un avenir proche.
Alors que la France ne constate actuellement qu’environ 6.000 contaminations au Covid par jour, l’Allemagne a fait état d’un rebond épidémique important, enregistrant près de 30.000 nouveaux cas au 28 octobre. Interrogé sur cette grande différence entre les pays européens, M.Berche a désigné le climat.
"À Berlin, il fait très froid par rapport à Paris, on a une belle arrière-saison. Donc, on ne devrait pas être épargné par la vague", a-t-il indiqué, rappelant que le Royaume-Uni fait également état de plus de 40.000 nouveaux cas par jour.
"On va vivre longtemps avec ce virus malheureusement. Il circule dans le monde entier", a-t-il poursuivi, remarquant qu’actuellement "un peu partout les mesures barrières ont été diminuées".
Auparavant, le spécialiste s’était déjà penché sur la situation alarmante au Royaume-Uni, où toutes les restrictions ont été supprimées au début de l’été. Au micro de BFM TV, l’épidémiologiste avait insisté sur la nécessité de continuer de "porter le masque et continuer les précautions d’usage".
Quid d’un rebond épidémique?
Le 29 octobre, le cap des 50 millions de Français ayant un schéma complet a été franchi.
Se félicitant de la progression de la vaccination, la campagne de la troisième dose marchant "pas mal", Patrick Berche a toutefois pointé quelques risques.
"Il y aura […] une baisse de l’immunité au cours des mois. […] On peut penser qu’il va y avoir une augmentation du nombre de contaminations, 7.000 par jour à peu près, mais cela, avec le froid en particulier, qui permet une plus grande promiscuité, va probablement être atténué dans ses conséquences."
Même si "en France, on a la chance d’avoir une vaccination des plus de 12 ans d’environ 85%", le médecin biologiste ne voit pas d’urgence à l’étendre sur les enfants plus jeunes, comme il l’a affirmé il y a cinq jours sur BFM TV.
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