Bill Gates met en garde contre l’abandon de l’énergie nucléaire

La mise en arrêt des centrales nucléaires se traduirait par la hausse du prix de l’électricité et en compliquerait la livraison, estime Bill Gates. Or, la construction de nouvelles centrales à gaz ne lui inspire pas d’enthousiasme non plus.
Sputnik
L’abandon de l’énergie atomique entraînerait de graves problèmes d’approvisionnement en électricité, qui deviendrait d’ailleurs plus chère, a mis en garde le père fondateur de Microsoft, Bill Gates.
Dans un entretien accordé au quotidien allemand Handelsblatt, M.Gates a estimé que la possible mise en arrêt des centrales nucléaires compromettrait la livraison sûre de l’énergie et compliquerait ainsi la situation sur le marché.
L’entrepreneur a confié s’attendre à voir arriver une nouvelle génération de centrales nucléaires qui seront moins chères et plus sûres pour pouvoir s’inscrire dans le programme de production de "l’énergie électrique fiable et à bon marché". M.Gates a rappelé qu’il finançait actuellement une entreprise en train de construire "un réacteur nucléaire de quatrième génération".

Centrales à gaz, technologie obsolète

Dans le contexte de la crise énergétique qui plane sur l’Europe, Bill Gates s’est montré critique quant à la construction de nouvelles centrales à gaz sur le continent. À ses yeux, le gaz naturel "ne représente pas une vraie technologie transitoire".
Il a souligné que les prêts pour la construction de nouvelles centrales étaient accordés pour des délais de 30 à 40 ans, "alors que l’Allemagne s’est engagée à atteindre la neutralité climatique d’ici 2045".
Dans le même temps, M.Gates est persuadé que "le monde continuera à consommer d’importants volumes de gaz naturel", mais qu’un jour, les émissions de substances nocives seront réduites à zéro.

Réacteurs du futur?

En 2006, Bill Gates a fondé la société TerraPower, qui a pour objectif d’accélérer la recherche sur le nucléaire afin de permettre la sortie de l’énergie fossile.
En juin dernier, TerraPower a annoncé la mise en œuvre d’un premier chantier dans le Wyoming. À la différence des autres réacteurs nucléaires existant, ceux développés par TerraPower, appelés Natrium, délivreront une puissance de 350 MWe (mégawatts électriques) contre 900 MWe au minimum pour une centrale française classique. Ils doivent également avoir un coût moins important.
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