Un homme de 45 ans, armé et en état d’ivresse, a été interpellé dans la soirée du 28 octobre par les forces de l’ordre à Valenciennes, dans le Nord, rapporte Actu17.
Selon le média, la présence de l’individu, qui aurait des tendances suicidaires et tenait un pistolet et un couteau de chasse en main, a été signalée dans le cimetière Saint-Roch.
Lorsque les policiers sont arrivés sur place, le quadragénaire leur aurait proféré des menaces de mort.
Un tir manqué
Il a refusé de déposer ses armes en se montrant agressif, indique le site.
«Il a pointé son arme sur les agents et a tiré, mais l’arme n’a manifestement pas fonctionné», a déclaré une source proche de l’enquête, citée par Actu17.
Les fonctionnaires ont alors réussi à maîtriser le forcené, dont l’arme de poing était un pistolet à grenaille approvisionné, avant de l’arrêter et de saisir ses armes.
«Le simple fait de mettre en joue les fonctionnaires aurait pu provoquer une riposte mortelle», a noté une source policière citée par le média.
N’étant pas connu des services de police, l’individu a été placé en garde à vue différée, car il avait consommé de l’alcool.
Actu17 précise que le malfaiteur pourrait faire l’objet d’un examen de comportement. Lors de son interpellation, un agent de police a été légèrement blessé à une main.
Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat.
Précédemment, non loin de là, dans la nuit du 22 au 23 septembre, un homme de 20 ans avait également tiré en direction de policiers qui étaient en mission de lutte contre les traversées de migrants. Ces derniers ont répliqué à six reprises, le blessant gravement, d’après La Voix du Nord. Les faits ont eu lieu à Ambleteuse, dans le Pas-de-Calais. Le suspect était lui aussi en état d’ébriété, mais connu des services de police.
Des violences contre la police en hausse
D’après les statistiques compilées par Le Monde, 85 faits de «violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique» ont été enregistrés quotidiennement en moyenne dans l’Hexagone en 2020. En 20 ans, ce chiffre a été multiplié par 2,3.
Pour lutter contre les agressions visant des membres des forces de l’ordre, un texte permettant de renforcer les peines pour les auteurs de ces violences a été adopté en première lecture par les députés le 22 septembre. L’article 4 du projet de loi «responsabilité pénale et sécurité intérieure», qui prévoit ce renforcement, a été adopté à une très large majorité (52 voix contre 3).
Ainsi, le projet de loi prévoit sept ans de prison et 100.000 euros d’amende pour des violences entraînant une incapacité totale de travail de plus de huit jours, cinq ans et 75.000 euros pour une incapacité inférieure ou pas d’incapacité. Ces peines sont alourdies en cas de circonstances aggravantes.