En 2021, vivre avec le nom d’Éric Zemmour, c’est s’attirer une constante attention médiatique. C’est le cas d’un coiffeur niçois qui dit n’avoir aucun problème avec son homonyme, mais plutôt avec des médias qui "le harcèlent".
Dans une interview à Nice-Matin, ce coiffeurse plaint que plusieurs médias veulent le montrer comme une victime d’Éric Zemmour, le polémiste qui porte le même nom.
"Ce qui m’agace, ce sont les conneries que ces pseudochaînes en ligne qui n’ont jamais pensé à moi en tant que coiffeur déversent sans m’en parler, sans vérifier", a-t-il déclaré au quotidien régional. "Je refuse toute interview sur Zemmour, contre Zemmour".
Le Niçois a également affirmé qu’il ne renommera pas ses salons de coiffure, arguant que "mon nom, c’est mon groupe" et qu’il n’est "ni harcelé ni menacé", a-t-il confié à la journaliste locale.
Son opinion sur le quasi-candidat
Toutefois, le coiffeur aurait une demande à formuler à son homonyme polémiste. Face à Nice-Matin, il a dit qu’il aurait apprécié que l’autre Zemmour dise "une bonne fois pour toutes" que les deux hommes n’ont rien à voir l’un avec l’autre.
"On est vraiment aux antipodes", a-t-il précisé, se disant "respectueux de toutes les religions, de la politique et des femmes" et assurant son ouverture d’esprit acquise "grâce aux voyages et aux clientes de tous pays".
Point positif? Toute cette attention médiatique est devenue sans doute un coup de publicité pour ses salons: des passants prennent des photos devant les devantures portant le nom "Éric Zemmour", raconte-t-il.
D’où viennent ces déclarations des médias?
D’après le journal niçois, les affirmations des médias sur "le harcèlement" subi par Éric Zemmour, le coiffeur, en raison d’Éric Zemmour, le polémiste, s’appuieraient sur des faits datant de 2015. À l’époque, des malfaiteurs avaient tagué le mur d’un de ses salons avec une croix gammée et s’amusaient à appeler le coiffeur pour l’insulter. Un farceur avait ainsi demandé un rendez-vous au nom de Jean-Luc Mélenchon avant de raccrocher, mais le journal note que le coiffeur n’a pas connu de souci plus grave.
Cependant, d’autres salons à son nom ont évoqué à Midi libre des ennuis en raison "de cette histoire d’homonymie".
"On en a marre de cette histoire d'homonymie. Les gens viennent faire des selfies devant la devanture du salon. Ou alors on vient nous demander si on n'a pas honte de s'appeler Zemmour. Le week-end dernier au salon du mariage à Carcassonne, deux personnes sont venues. L'une d'elles nous a dit: vous savez que la moitié de la France va voter pour lui? Ils voulaient se photographier devant l'enseigne. J'ai dit non et je l'ai envoyée balader", a raconté une coiffeuse d’un salon de Narbonne.
À Avignon, la responsable du salon aurait, quant à elle, enlevé le nom de l'enseigne de sa devanture et préféré un autre nom sur Internet.
Sur Google Avis, bien que la majorité des commentaires louent les compétences des employés, certains internautes ironisent en faisant référence au polémiste pour critiquer leurs services.
Commentaire sur Google avis
© Photo Google avis, capture d'écran
Ce n’est pas la première fois que les médias interrogent les homonymes des candidats à la présidentielle. Pendant la campagne de 2017, Franceinfo avait parlé à Marine Le Pen, François Fillon, Benoît Hamon ou Jacques Cheminade. Si certains ont trouvé la solution pour limiter les ennuis, en disant le moins possible sur son identité, comme l’homonyme de Marine Le Pen, certains, comme Jacques Cheminade, en ont profité pour faire preuve de sens de l’humour.
"Bonjour, c'est Jacques Cheminade", lance-t-il, très sérieusement, à son interlocuteur au téléphone. "Ça marche à chaque fois, raconte celui qui porte le même nom que le candidat de Solidarité&Progrès. S'appeler Jacques Cheminade, ce n'est pas négatif, c'est plus facile à assumer que pour d'autres candidats."