Nouvelle-Calédonie: "nous voulons l’accès à la souveraineté", réclame un indépendantiste

Le ministre des Outre-mer maintient toujours le référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Et ce malgré l’appel des indépendantistes à son report. Car la campagne est "bâclée", regrette Macate Wenehoua, ex-maire de Lifou.
Sputnik
Seuls des "critères sanitaires" pourraient imposer un report du troisième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. C’est la position de Paris. Face au recul apparent de la pandémie sur le Caillou, le ministre des Outre-mer a réaffirmé sa détermination à maintenir la consultation le 12 décembre. Macate Wenehoua, ancien maire de Lifou et partisan de l’indépendance, estime que les mesures sanitaires ont "perturbé" une campagne "bâclée" de facto. Un confinement strict accompagné d’un couvre-feu a été mis en place depuis début septembre.
Selon notre interlocuteur, il serait dommage de balayer d’un revers de main un scrutin éminemment décisif: rester dans le giron français ou la création du pays. Après "168 ans de domination coloniale française", celui-ci considère pouvoir attendre encore quelques mois. Les deux premiers référendums en 2018 puis en 2020 ont donné l’avantage aux loyalistes (56% puis 53%), mais le vote indépendantiste a progressé. "Quel que soit le résultat du référendum, nous voulons l’accès à la souveraineté", affirme Macate Wenehoua. "Les Kanaks n’accepteront plus la tutelle française", martèle-t-il.
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