De nouvelles initiatives "vertes" voient le jour en Russie. Alors que la nouvelle stratégie de développement bas du carbone d’ici à 2050, qui prévoit de réduire de 79% les rejets de gaz à effet de serre et d’atteindre la neutralité carbone vers 2060, certains groupes de scientifiques proposent des procédés capables d’augmenter le rendement de l’industrie tout en réduisant l’impact environnemental.
Des chercheurs de Krasnoïarsk (Sibérie), de concert avec un confrère français, ont ainsi mis au point une technique permettant de créer des nanocelluloses et de la vanilline et d’autres produits chimiques précieux à partir de bois de mélèze. Ils ont exposé leur découverte dans la revue Catalysis Today.
Des produits prisés
Pour le processus de transformation, les chercheurs utilisent des agents chimiques peu nocifs et "verts", tels que l’eau, l’oxygène, l’acide acétique et l’éthanol, ce qui permet de réduire considérablement l’impact négatif sur l’environnement, souligne Naouka v Sibiri (Science en Sibérie), la revue de l’antenne sibérienne de l’Académie des sciences.
Les produits qu’ils en extraient sont demandés dans de nombreux secteurs, dont les industries alimentaire, pharmaceutique et chimique, la médecine et la synthèse de nouveaux polymères fonctionnels et de nanocomposites.
Les chercheurs ont notamment suggéré d'utiliser le processus d'oxydation du peroxyde de bois de mélèze en milieu acide acétique pour produire de la cellulose microcristalline, de la cellulose microfibrillée ou de la cellulose nanocristalline. Mais aussi de fractionner des résineux (pin et mélèze) en vanilline et en cellulose.
En guise de matières premières, ils utilisent des copeaux, des sciures et d’autres débris de bois.