Le texte, qui pourrait être présenté dès ce mardi, viserait quelque 700 milliardaires qui devraient payer chaque année un impôt sur la base des plus-values latentes de leurs portefeuilles boursiers et d'autres actifs, notamment immobiliers, selon plusieurs sources proches du projet.
Pour l'instant, les plus-values aux États-Unis ne sont imposées qu'après la cession des actifs concernés.
La présidente (speaker) de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré que ce nouvel impôt pourrait générer jusqu'à 250 milliards de dollars (215 milliards d'euros) de recettes fiscales, ce qui permettrait de financer en partie les projets de la Maison-Blanche en matière d'amélioration de la protection sociale et de lutte contre le dérèglement climatique.
Mais des spécialistes de la fiscalité mettent en garde contre le risque de voir les plus gros contribuables américains mettre leur fortune à l'abri en optant pour des investissements "alternatifs". Et ils ajoutent qu'une forte baisse de Wall Street pourrait se traduire par des avoirs fiscaux importants, au détriment du budget fédéral.
Gabriel Zucman, professeur d'économie à l'université de Berkeley dont les recherches sur la fiscalité ont inspiré en partie le projet, rappelle cependant que "les milliardaires paient moins d'impôts que la classe moyenne" en pourcentage de leurs revenus.
"Ce serait historique. Ce serait l'impôt le plus progressif jamais créé", a-t-il lancé.