Un adolescent âgé de 14 ans a refusé d’obtempérer quand les policiers ont voulu l’arrêter dimanche 24 octobre. Le jeune a tenté de fuir les forces de l’ordre à scooter, annonce Le Dauphiné.
Toutefois, lors de ce rodéo il a percuté une voiture de police, ce qui a mis fin à sa fuite. Les policiers l’ont interpellé et placé en garde à vue au commissariat valentinois. Les agents voulaient contrôler le conducteur du scooter, car ses plaques minéralogiques étaient camouflées.
En France, pour une plaque absente ou cachée, le conducteur risque jusqu'à 3.750 euros d'amende, une confiscation du véhicule, un retrait de six points et trois ans de suspension de permis.
Les rodéos urbains prennent de l’ampleur
Le contrôle pendant lequel les policiers ont arrêté l’adolescent a été mené dans le cadre de la lutte contre les rodéos urbains. Ce phénomène des rodéos sauvages s’est répandu dernièrement partout en France, tournant même parfois au drame.
Selon les statistiques, pour la seule année 2020, 871 rodéos urbains ont été recensés par les gendarmes. Il s’agit d’une hausse de 48% par rapport à 2019, et les interventions de la police ont augmenté de plus de 31% sur la même période, d’après le rapport du 8 septembre des députés Robin Reda (LR) et Natalia Pouzyreff (LREM), co-rapporteurs de la mission parlementaire dédiée au phénomène.
En outre, à en croire le bilan présenté en juillet à la connaissance du Figaro, plus de 700 interpellations ont été effectuées par les forces de l'ordre et plus de 1.000 engins saisis depuis début 2021.
Depuis le 3 août 2018, la loi prévoit une peine maximale d'un an de prison et 15.000 euros d'amende pour la participation à un rodéo sauvage.
"La circulaire de politique pénale générale du 1er octobre 2020 et la récente circulaire du 18 juin 2021 appellent à la mise en œuvre d’une politique pénale empreinte de fermeté et insistent sur la nécessité de privilégier la voie du défèrement et de la comparution immédiate pour les faits les plus graves. Cette dernière circulaire souligne aussi l’intérêt de la saisie systématique, en vue de leur confiscation, des véhicules ayant servi à commettre l’infraction", indique le rapport des députés Robin Reda et Natalia Pouzyreff sur l’évaluation de l’impact de la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les rodéos motorisés.