Une alerte de niveau orange a été lancée à cause de la nouvelle éruption de l’Etna qui a commencé le 23 octobre.
Si le volcan s’est réveillé de temps en temps cette année, cette dernière éruption a été marquée par un phénomène paroxystique des plus intenses, selon Corriere della sera. L’Etna a éjecté une haute colonne de cendres depuis le cratère sud-est, celle-ci étant remplie de nombreux "lapilli", petites pierres noires de quelques centimètres.
Poussé par les vents, le nuage a voyagé sur plusieurs kilomètres et a atteint Taormina au nord et Mascali à l’est. Il est précisé que les pierres en tombant touchent en particulier les communes de Linguaglossa et Piedimonte Etneo.
Des habitants diffusent sur les réseaux sociaux de multiples images et vidéos présentant les conséquences de ce phénomène.
Pas de danger direct pour la population
Le vulcanologue Marco Viccaro a qualifié auprès de Corriere della sera cet épisode d’"assez énergique".
"Les petits ruisseaux de matière pyroclastique rougeâtre et brunâtre qui se sont mélangés à la colonne éruptive gris foncé et blanc sont cependant restés confinés aux parties les plus élevées du volcan", a-t-il précisé.
Le fonctionnement de l’aéroport de Catane n’a pas été impacté.
Toujours selon Marco Viccaro, ce genre de phénomène pourra encore se produire dans le futur Or, comme l’indique sur TF1 Patrick Allard, président de l'Association internationale de volcanologie et de chimie de l’Intérieur de la terre (IAVCEI), il n’y a pas de danger direct pour la population.
"Mais ça a un impact fastidieux sur l’environnement, sur la vie des gens", souligne-t-il.
Le cratère sud-est responsable de cette éruption est très actif depuis 2019. D’après les scientifiques, il est devenu le plus élevé des quatre que comporte le sommet de l’Etna. La hauteur du volcan a quant à elle augmenté d’environ 30 mètres en six mois.
Au mois de février, l’Etna est entré dans sa plus intense éruption depuis 50 ans. L’événement a également été marqué par une pluie de petites pierres volcaniques et de cendres.