Le déplacement de Jean Castex à Mayenne pour la signature d’un contrat de relance local a été marqué par une discussion peu ordinaire avec une vendeuse de lingerie.
"Bonjour monsieur le ministre, avez-vous reçu ma petite culotte?", a-t-elle lancé en pleine rue, lorsque M.Castex, accompagné de son équipe, passait devant sa boutique.
Une remarque qui a été accueillie avec humour. Sourire aux lèvres, il a répliqué:
"C’est vous, Madame?"
"Il n’y a pas que moi, ce sont mes collègues et moi", a répondu la vendeuse identifiée plus tard par La Dépêche comme Cathy Le Boucher.
"Il n’y en avait pas assez!" a ri le Premier ministre.
L’échange a été diffusé sur Twitter par la responsable de la communication de Matignon, Mayada Boulos.
Des pièces de lingerie envoyées à Matignon
Pour comprendre les racines de cette histoire, il faut remonter au mois d’avril, lorsque les boutiques de vêtements, lesquelles avaient été jugées "non essentielles", restaient fermées.
Afin de protester, plus de 200 commerçants et responsables de magasins de textile avaient envoyé au palais de Matignon des sous-vêtements afin de tirer la sonnette d’alarme sur la situation du secteur.
Les colis étaient accompagnés d’une lettre avec le contenu suivant:
"N’est-ce pas la première chose que nous enfilons le matin pour nous habiller, même vous, Monsieur le Premier ministre?".
Sans désire d’"ouvrir une guerre avec les autres commerçants", ils demandaient "l’équité".
La réaction de Matignon à cette démarche a déçu la vendeuse de Laval. Comme l’a rapporté La Dépêche, elle "regrettait une réponse type envoyée à toutes les personnes ayant effectué la même démarche qu’elle".
"Vous avez appelé l’attention du Premier ministre sur la situation des boutiques de sous-vêtements, fermées administrativement dans le contexte de crise sanitaire actuelle", indiquait cette lettre.
Face à la vendeuse, le Premier ministre a donc assuré le 23 octobre qu’il avait bel et bien fait don de la culotte, comme le demandaient les militants.
"Ça veut dire que vous seriez prêtes à poursuivre vos envois, si nécessaire" a fait remarquer M.Castex, toujours riant alors qu’il quittait la boutique.