Les progrès avec le Royaume-Uni sur l'octroi de licences aux pêcheurs français opérant dans les eaux britanniques après le Brexit sont "trop timides", ce qui pourrait conduire à des "mouvements d'humeur" de leur part, a déclaré ce samedi 23 octobre le comité national des pêches (CNPMEM) après une visioconférence avec la ministre française de la Mer, Annick Girardin.
La réunion virtuelle était destinée à tenir les pêcheurs informés de l'avancée des discussions entre le Royaume-Uni et la Commission européenne.
"Les négociations qui ont repris mercredi dernier ont à ce stade, débouché sur la délivrance d’une poignée de licences supplémentaires.[...] Les progrès enregistrés sont beaucoup trop timides et surtout beaucoup trop longs [...]", a déclaré le CNPMEM.
Et d'ajouter qu'Annick Girardin avait assuré aux pêcheurs français qu'"elle ne lâcherait rien".
Les licences de la discorde
La France accuse le gouvernement de Boris Johnson de ne pas respecter ses engagements pris dans le cadre des accords sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
En septembre, Paris a déjà exprimé sa colère après le refus du gouvernement britannique et de celui de Jersey d'accorder un certain nombre de licences à des pêcheurs français. L'UE a alors demandé à Londres les raisons pour lesquelles il avait délivré un nombre "limité" de licences.
Début octobre, des pêcheurs français ont menacé de bloquer le port de Calais et le tunnel sous la Manche si le gouvernement britannique ne leur accordait pas des licences supplémentaires dans les 17 prochains jours.