Les conflits fonciers le long de la frontière, le trafic de drogue, les comportements abusifs de la police en vue du développement des zones frontalières et d'autres dossiers ont été évoqués lors d'un atelier sur la sécurité et le développement transfrontaliers organisé par la Guinée-Bissau et le Sénégal, le 22 octobre à Bissau.
La rencontre, sous la houlette du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), vise à promouvoir une collaboration efficace pour la résolution durable du problème du banditisme frontalier. Les deux pays partagent une longue frontière dans les régions de Cacheu, Oio et Bafatá.
L'atelier a été l'occasion d'ouvrir un débat entre les participants sur la sécurité et le développement dans les zones frontalières terrestres et le rôle important de la société civile, afin d'aborder les questions de crimes transfrontaliers qui affectent les populations de ces régions.
Seynabu Faye de Almeida, qui représentait le ministre bissau-guinéen de l'Administration territoriale et des collectivités locales, a souligné que la frontière ne devait pas être considérée comme une zone de conflits perpétuels, relevant que l'État avait l'obligation de garantir la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire national et de soutenir, à travers ses représentants, les initiatives de la société civile.
Pour sa part, la chef de l'unité gouvernance du PNUD, Luana Natali, a déclaré que son organisation soutenait la Guinée-Bissau dans le renforcement des réponses institutionnelles à la criminalité organisée transnationale afin de promouvoir la sécurité des États et de leurs communautés.