La question de la laïcité et de la place des religions dans la société française ne cesse de faire polémique.
Ainsi, la seule patinoire de La Garde, dans le Var, a été bénie par un religieux dans la soirée du 21 octobre à l’occasion de sa réouverture, provoquant l’indignation d’un élu socialiste, relate Var-Matin.
Le conseiller municipal Michel Durbano, cité par le quotidien, a indiqué que "cet établissement est financé à 100% par de l’argent public et qu’il doit en l’occurrence respecter les principes de laïcité".
"Notre émotion n’a été que plus vive lorsque tout l’aréopage d’élus [...] n’a eu aucune réaction, hormis des applaudissements", a-t-il dit au média.
Il a noté que ce fait "est en totale contradiction avec le principe de laïcité qui, depuis 1905, sépare les affaires de l’État avec les sphères religieuses".
"Les institutions, notamment les collectivités territoriales se doivent d’être neutres dans leurs rapports à la religion", a-t-il souligné auprès de Var-Matin.
En outre, M.Durbano a dit saisir le préfet pour lui demander "de rappeler les principes fondateurs de notre République et dans ce cas précis, celui de la laïcité", rapporte le quotidien.
Des eaux thermales également bénies
Ce n’est pas la première fois que la bénédiction de lieux de loisir provoque une indignation publique.
En septembre, le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a rejeté la requête de deux conseillers municipaux de Bagnères-de-Luchon, en Haute-Garonne, visant à supprimer la manifestation de "bénédiction des eaux thermales", d’après France 3.
D’après le média, Louis Ferré, élu de l’opposition, avait dénoncé "une atteinte aux principes de laïcité et de neutralité du service public ainsi qu’à la liberté de conscience". Tandis que le juge administratif a estimé qu’une telle atteinte n’était pas caractérisée.
De son côté, le maire de Bagnères-de-Luchon, Éric Azémar, a assuré auprès de France 3 qu’"il s’agit d’une manifestation "cultuelle" qui ne présente pas de trouble à l’ordre public".