Citoyens américains enlevés en Haïti: le chef de gang menace de tuer les otages

Les ravisseurs haïtiens, qui exigent une rançon de 17 millions de dollars, ont menacé d'exécuter les otages nord-américains enlevés le 16 octobre à l'est de la capitale, Port-au-Prince.
Sputnik
Le chef d'un gang haïtien a menacé d'exécuter les 17 citoyens nord-américains pris en otage le 16 octobre à l'est de la capitale Port-au-Prince.
"Si je n'obtiens pas ce dont j'ai besoin, je tuerais ces Américains", menace le chef du gang, Wilson Joseph, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, apparaissant en costume et entouré de nombreux hommes en armes, tous réunis devant les cercueils où reposent les cadavres de cinq membres de son gang qui, selon lui, auraient été tués par la police.

Le FBI serait sur place

Un haut responsable américain a jugé cette vidéo authentique.
"Nous sommes en contact avec les Christian Aid Ministries (organisation à laquelle appartiennent les missionnaires enlevés). Nous sommes en contact permanent avec la police haïtienne. Le FBI est sur place à Haïti et en contact avec toutes les parties prenantes", a déclaré le responsable.

Des enfants en bas âge parmi les otages

Le 16 octobre, un groupe de missionnaires et des membres de leurs familles, 16 Américains et un Canadien, ont été enlevés alors qu'ils venaient de visiter un orphelinat situé au coeur de la zone sous l'emprise de cette bande armée.

Le groupe comptait 12 adultes, dont l'âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants, âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans.

Les ravisseurs exigent une rançon de 17 millions de dollars pour leur libération, ont confirmé à la presse des sources sécuritaires ayant requis l'anonymat.

Haïti est classé comme pays en zone rouge par les États-Unis qui déconseillent à leurs ressortissants de s'y rendre, notamment en raison des nombreux enlèvements dont "les victimes incluent régulièrement des citoyens américains".

Le Conseil de sécurité de l'Onu a prorogé le 15 octobre le mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) jusqu’au 15 juillet 2022, notamment pour "déterminer si et comment le mandat pourrait être ajusté pour relever les défis auxquels Haïti est toujours confronté".
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