La Délégation générale de l’armement (DGA) a validé le 21 octobre le radar numérique Sea Fire conçu par Thales pour équiper les cyber-frégates françaises. Le radar est désormais confié à Naval Group pour intégration au système de combat à bord des frégates de défense et d’intervention (FDI).
"La qualification du Sea Fire par la DGA est une étape clé du développement du radar. Nous sommes fiers que le Sea Fire soit maintenant prêt à être intégré par Naval Group sur la frégate FDI", indique François Luc, directeur de l’activité Radars multifonctions de Thales dans un communiqué.
Cette validation a été rendue possible après 18 mois de nombreux tests à terre, mobilisant un vaste panel de moyens et des équipes réunies de la DGA, Thales et Naval Group.
"Évalué et testé dans un large éventail de situations, y compris des cibles de surface (bateaux légers, navires de surface…), des cibles aériennes (hélicoptères, jets, missiles, drones, etc.) et dans divers environnements, le Sea Fire a assuré sa capacité révolutionnaire à rechercher simultanément des cibles aériennes et de surface dans un environnement difficile, en balayant une portée de plusieurs centaines de kilomètres."
Les tests ont eu lieu à Saint-Mandrier, dans le sud de la France, sur le site d’expérimentation des systèmes de défense aérienne (SESDA).
Assemblé à Limours, au sud de Paris, "avec la contribution d’un réseau français de PME", le Sea Fire est la dernière génération de radars multifonctions entièrement numériques à quatre panneaux fixes et à antenne active AESA (Active Electronically Scanned Array), qui permettent d'assurer simultanément la surveillance aérienne de longue distance et de surface, ainsi que la conduite de tir de missiles antiaériens, pour protéger les frégates contre des menaces de tous types dans des environnements complexes.
La production a débuté en mai 2018 et le premier système a été livré en mai 2021.
La dronisation des forces navales
Face à la poussée de la concurrence dans l’industrie de l’armement, la France cherche à aller de l’avant grâce à l’innovation, ce qui est surtout observé dans le secteur naval militaire. Ainsi, selon Les Échos, Naval Group se fixe l’objectif de la dronisation des forces navales.
L’un de ces drones est déjà testé grandeur nature bien qu’il n’en soit qu’au stade de démonstrateur. Il s’agit plus précisément d’un bathyscaphe long d’une dizaine de mètres, capable de se plonger jusqu’à 150 mètres de profondeur et de développer une vitesse de 15 nœuds (près de 30 km/h). Piloté à distance, il est capable de rester plusieurs semaines sous l’eau, précise le quotidien.
Outre la fonction de chasse de mines, ce nouveau modèle pourra également surveiller des ports et câbles sous-marins stratégiques, transporter des armements (jusqu’à dix tonnes de matériel), ou effectuer des missions auprès de sous-marins classiques. En outre, il sera en mesure de les appuyer sur des opérations.
Naval Group continue d’élaborer des systèmes de communication et de traitement des données et espère la commercialisation au plus tard en 2025.