La question de la première domestication du cheval s’avère désormais clarifiée par une équipe internationale de scientifiques, dont une étude a été publiée le 20 octobre dans la revue britannique Nature.
S’appuyant sur plusieurs versions régionales, qui comprenaient l’Ibérie, l’Anatolie et l’Asie Centrale, les chercheurs ont misé sur les méthodes génétiques et séquencé les génomes de 273 chevaux anciens pour retrouver leur ancêtre commun.
À l’issue de cette analyse, l’équipe a identifié "comme la patrie des chevaux domestiques modernes" "les steppes d'Eurasie occidentale, en particulier la région de la basse Volga-Don" sur le territoire de la Russie contemporaine.
Parallèlement, les scientifiques ont constaté que les ancêtres du cheval domestique moderne avaient remplacé d’autres espèces locales d’équidés.
L’étude a également permis de mieux comprendre les migrations les plus importantes des peuples à travers l’Eurasie, dans lesquelles le cheval domestique a joué un rôle prépondérant.
"Le cheval, c’est un instrument de mobilité fabuleux pour nous. Le monde s’est globalisé, s’est rétréci avec le cheval. Le cheval, c’est aussi cet instrument qui nous a appris à faire la guerre d’une toute nouvelle manière donc qui a conditionné, dès lors qu’on l’a domestiqué, le rapport de force politique entre les empires, les nations", a exposé à France info l’un des auteurs, Ludovic Orlando, paléogénéticien à Toulouse.
Un art, un loisir et un sport… très risqué
Dans notre siècle de technologies et machines, le nombre de domaines pratiques dans lesquels le cheval domestique était utilisé auparavant a fortement diminué.
L’équitation, qui était un impératif pendant des milliers d’années de l’histoire humaine, est pratiquée de nos jours comme un art, un loisir et un sport.
Les trois façons d’interagir des humains avec le cheval domestique portant un caractère plutôt esthétique, les sports équestres s’avèrent plus dangereux qu’on pourrait croire.
Selon une étude effectuée par des scientifiques américains, en faisant de l’équitation, on risque de se retrouver à l’hôpital qu’en faisant du ski ou en conduisant une voiture de course.
Ayant examiné les cas de près de 25.000 personnes à la Banque nationale de données sur les traumatismes, des chercheurs du Texas ont mis en évidence que les sports équestres présentaient le plus de risques.
Les blessures les plus répandues chez les cavaliers concernent le dos et la poitrine; les plus létales se sont avérées être à la tête et au cou.