Des "mercenaires russes" en Centrafrique? Le Premier ministre dément

De nombreux médias faisant état de la présence de "mercenaires russes" en Centrafrique, le Financial Times a lui aussi publié un article sur le sujet et demandé un commentaire du Premier ministre du pays, qui a formellement démenti ces informations.
Sputnik
Le chef du gouvernement centrafricain, Henri-Marie Dondra, a réfuté les affirmations selon lesquelles il y aurait des "mercenaires russes" dans son pays, fait savoir le Financial Times.
"Nous n'avons pas signé de contrat avec des entreprises privées, nous avons un accord avec la Russie. Nous avons un accord de coopération bilatérale qui est très clair", a-t-il déclaré au journal.
Alexandre Ivanov, le directeur général de la Communauté des officiers pour la sécurité nationale, qui fournit des services de formation militaire en RCA, a lui aussi précédemment nié la présence de "mercenaires russes" tant en Centrafrique que dans d’autres États. Il avait précisé à Sputnik que Moscou n’y avait dépêché que 1.135 instructeurs militaires qui n’étaient impliqués dans aucune hostilité ni activité commerciale.

"Un contrat mis à jour"

L’ambassadeur de Russie en RCA, Vladimir Titorenko, avait précédemment indiqué à Sputnik que des instructeurs russes se trouvaient en Centrafrique, mais qu’ils ne faisaient que former des éléments de l’armée gouvernementale et que le Conseil de sécurité des Nations unies et son comité des sanctions étaient au courant. Puisqu’ils ne prennent jamais part à des opérations, il ne serait pas correct de les qualifier de mercenaires, avait-il souligné.
Alexandre Ivanov avait pour sa part noté que la présence d’instructeurs russes était régie "par un contrat qui est régulièrement mis à jour". Il avait insisté sur le fait que le gouvernement centrafricain souhaitait "élargir la coopération".
Le Kremlin a été catégorique en déclarant que les conseillers militaires russes ne pouvaient pas participer à des crimes en RCA et que c'était un mensonge.

"Bonnes relations"

Dans une interview accordée à France 24 et RFI, le Président Faustin-Archange Touadéra, avait reconnu la présence d’instructeurs russes visant à "appuyer" l’armée et mis en relief les "bonnes relations" de Bangui avec Moscou. Quelques semaines plus tôt, il a affirmé dans un entretien avec Jeune Afrique qu’il n’avait "rien signé avec une société qui s'appellerait Wagner".
Prenant la parole à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies le 21 septembre, il avait rendu hommage aux Casques bleus de la Minusca ainsi qu’aux forces alliées russes et rwandaises, qui ont " défendu les droits fondamentaux, la démocratie et la paix " dans son pays.
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