"Ils iront en enfer": le renseignement révèle le contenu des prêches dans la mosquée d’Allonnes

Alors que la procédure de fermeture est toujours en cours à l’encontre de la mosquée d’Allonnes, près du Mans, en raison de prêches légitimant le recours au djihad armé et le terrorisme, Europe 1 a eu accès à un document du renseignement qui confirme toutes les craintes.
Sputnik
Huit jours après le lancement par la préfecture de la Sarthe de la procédure de fermeture de la mosquée d’Allonnes, Europe 1 révèle un document des services de renseignement français, dont la radio a pris connaissance et qui donne raison aux accusations à l’origine de la procédure.
Ce document ne laisse pas de doute sur le vrai contenu des prêches proférés dans cette mosquée officiant pour quelque 300 fidèles et fait voler en éclat les arguments de ses gestionnaires rejetant les accusations.
Selon le document, quelques jours après la mort de Samuel Paty, des cadres et imams s’en sont félicités et ont érigé l’assassin du professeur au rang de martyr.
"Il faut impérativement se préparer au combat", "humilier les mécréants"...
Une même haine envers les Occidentaux et pas seulement dans la bouche d’un des imams.
"Les juifs et les musulmans modérés, ce sont des animaux. Ils iront en enfer."

Une centaine d’enfants endoctrinés dans l’école coranique

Le rapport indique que certains passages des ouvrages mis à disposition des fidèles légitiment le djihad armé.
D’après le texte, un autre motif de la fermeture est l’existence d’une école coranique où plus de 100 enfants sont endoctrinés et incités, entre autres, à ne pas respecter les minutes de silence pour les victimes d’attentats terroristes.

Le prêche d’actes terroristes et de la violence

La teneur de ce document consulté par Europe 1 confirme les arguments d’un communiqué ayant précédé l’ouverture de la procédure et indiquant que les services de l’État ont recueilli des éléments sur "des prêches et l’activité de ce lieu de culte, fréquenté par des individus appartenant ou proches de la mouvance islamiste radicale, [qui] légitiment le recours au djihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination, ainsi que l’instauration de la charia".
Les accusations portées contre cette mosquée par le ministère de l’Intérieur ont été cependant démenties par les associations gestionnaires, d’après lesquelles "ces associations allonnaises, ainsi que ses gérants, ont toujours œuvré dans le bien et prêché l’islam du juste milieu".

Des mosquées dans le viseur de Darmanin

Le ministre de l’Intérieur a annoncé début mars au Sénat les contrôles de 89 mosquées soupçonnées de "séparatisme".
Fin septembre, il a révélé au Figaro "650 fermetures de lieux fréquentés par des fondamentalistes".
Dans une interview au Figaro fin septembre, il a précisé qu’un tiers de ces 89 mosquées étaient désormais fermées ou hors d’état de nuire.
M.Darmanin a également fait état de "650 fermetures de lieux fréquentés par des fondamentalistes".
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