Présidentielle française 2022

Éric Zemmour se stabilise à 17-18%, toujours au deuxième tour face à Macron, selon un sondage

Macron surpasse toujours ses potentiels concurrents à la présidentielle dans le dernier sondage Harris Interactive. Zemmour se trouve toujours légèrement au-dessus de Le Pen, Jadot se rapproche de Mélenchon et Hidalgo passe sous le seuil critique des 5%.
Sputnik
Le sondage du 20 octobre de Harris Interactive pour Challenges affiche peu de bouleversements sur une semaine, mais confirme certaines tendances. En premier lieu, Emmanuel Macron, évalué de 23 à 25% selon le candidat de la droite, bénéficie toujours d’une avance confortable sur celui qui est deuxième depuis maintenant trois semaines, Éric Zemmour (17-18%). Marine Le Pen affiche une légère progression (+1, à 16%) qui ne suffit toutefois pas à dépasser son rival.
En quatrième, Xavier Bertrand (14%) reste le candidat le mieux placé parmi les prétendants à l’investiture des Républicains (LR), dominant Valérie Pécresse (10%) et Michel Barnier (8%). Éric Ciotti, Philippe Juvin et Denis Payre n’ont pas été testés. À noter que le champion de la droite sera choisi le 4 décembre uniquement par les militants LR. Les présidents de fédération du parti soutiendraient davantage Michel Barnier, rapportait Franceinfo le 14 octobre.
À gauche, aucun candidat ne dépasse les 10%. Seul Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) atteint ce seuil, talonné par l’écologiste Yannick Jadot (8-9%), lequel progresse d’un point chaque semaine depuis deux semaines. Challenges y voit une conséquence directe de sa victoire à la primaire, ayant octroyé une légère dynamique. Par contre, Anne Hidalgo n’a fait que baisser depuis qu’elle a remporté l’investiture du Parti socialiste. Elle se situe aujourd’hui à 4%, alors que 5% sont nécessaires pour bénéficier d’un remboursement des frais de campagne.

Second tour

Dans le cas d’un second tour Macron-Zemmour, le Président sortant l’emporterait avec 57% des voix, un avantage légèrement plus prononcé qu’il y a deux semaines (55-45). Il bénéficierait de la moitié des votes des électorats de Jadot et Hidalgo, de 40% de celui de Xavier Bertrand (si candidat LR) et un tiers de celui de Mélenchon. Seule la moitié des électeurs du RN reporteraient leur voix sur l’essayiste et un cinquième de ceux de la droite.
Emmanuel Macron l’emporterait tout autant contre Marine Le Pen (54-46), Xavier Bertrand (53-47), Valérie Pécresse (57-43) et plus largement contre Jean-Luc Mélenchon (62-38).

Actualité

Le panel a également été interrogé sur deux questions d’actualité, à savoir l’augmentation du SMIC à 1.800 euros brut par mois et la notion de "grand remplacement". Ils sont 77% à être favorables à la première, une proposition portée par le candidat communiste Fabien Roussel. Mélenchon souhaite l’augmenter à 1.400 euros nets (contre 1.258 euros aujourd’hui), tandis qu’Arnaud Montebourg veut le majorer de 10%. Seuls 55% des répondants estiment toutefois que cette mesure est "possible".
Sur le "grand remplacement", théorie selon laquelle "les populations européennes, blanches et chrétiennes sont menacées d’extinction suite à l’immigration musulmane, provenant du Maghreb et d’Afrique noire", six Français sur dix ont estimé qu’elle va se produire. Deux tiers d’entre eux (67%) sont inquiets par un tel phénomène, un chiffre qui monte à 83% chez les sympathisants LR et à 93% au RN.
L’enquête a été réalisée par Internet du 15 au 18 octobre sur un échantillon de 2.544 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 2.006 inscrites sur les listes électorales. La marge d’erreur évaluée par le sondeur est entre 1,4 et 3,1 points. Pour rappel, il s’agit d’intentions de vote à un instant T, et non de prédictions. Le véritable scrutin se déroulera dans près de six mois, dans une conjoncture qui sera sans doute bien différente.
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