Après le Royaume-Uni, les États-Unis, Israël, le Danemark et le Portugal, une poignée de cas positifs au nouveau sous-variant du Delta ont été enregistrés en Russie. Il s’agit d’une sous-lignée baptisée AY.4.2 ou Delta plus.
D’après l’agence sanitaire russe, il s’agit de cas isolés.
"Ce sous-variant n'est pas différent au point de changer radicalement la liaison avec les anticorps. Et à en juger par les mutations précisément dans la protéine S, alors sans doute, il change le niveau de transmissibilité et non la gravité de la maladie", a précisé un responsable de l’agence, l’épidémiologiste Kamil Khafisov.
D’après lui, ce sous-variant pourrait présenter des "avantages" par rapport à la souche initiale et aux autres mutations du virus.
Selon de premières évaluations, faites par des chercheurs au Royaume-Uni, la contagiosité du nouveau sous-variant peut être plus élevée d’environ 10% par rapport au Delta "classique". Pourtant rien à ce stade n’indique que l’efficacité des vaccins anti-Covid diminue face à lui.
"La fréquence de cette sous-lignée augmente, mais les experts ne pensent pas que ce soit elle qui soit responsable du grand nombre de cas positifs au coronavirus qui se maintiennent dans divers pays", a indiqué le responsable.
Sa propagation dans d’autres pays
Le nouveau sous-variant du Delta a attiré l’attention après un rapport publié par l’agence sanitaire britannique UKHSA le 15 octobre, où elle indiquait que cette sous-lignée du Delta, baptisé A.Y.4.2, "est en train de se développer en Angleterre".
Identifié pour la première fois en juillet, ce sous-variant présente deux mutations de la protéine S. D’après l’UKHSA, début octobre, il représentait environ 6% de toutes les souches séquencées et "est en hausse" bien que le variant prédominant dans le pays reste le Delta. Les autorités "surveillent de très près" la propagation de la nouvelle souche, bien que pour le moment l’UKHSA estime que cette mutation est un variant à surveiller et pas un variant préoccupant (VoC) ou variant à suivre (VoI).
Le 20 octobre, l’agence américaine de la santé publique CDC a indiqué à Business Insider avoir enregistré une dizaine de cas d’AY.4.2 dans le pays, ce qui représente moins de 0,05% de toutes les souches séquencées.
De plus, le 19 octobre, Israël avait annoncé avoir enregistré un premier cas de contamination par ce sous-variant. Des séquences d’A.Y.4.2 ont également été extraites au Portugal, d’après Vitor Borges, chercheur de l’institut national de la santé INSA.
Au Danemark, les séquences d’A.Y.4.2 représentent environ 2% de toutes les souches analysées.