"Vous ne pouvez pas considérer vos libertés comme acquises": voilà l’avertissement que Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada, a récemment lancé aux Américains sur la chaîne Fox News.
Dans le collimateur de l’ancien ministre canadien des Affaires étrangères et de l’Industrie: les dispositions anti-Covid de plus en plus liberticides dans son pays, qui pourraient bien inspirer le gouvernement américain.
Les restrictions liées au Covid se multiplient au Canada, avec notamment la mise en place du pass sanitaire, comme ailleurs dans le monde. Maxime Barnier évoque une coordination internationale de toutes les mesures sanitaires:
"La pression est forte au niveau international. Je pense que les fonctionnaires dans les différents pays se consultent pour avoir des politiques semblables."
Que devient le mouvement de lutte pour les libertés publiques au pays de l’Érable? Le Parti populaire du Canada, fondé en septembre 2018, a presque triplé le nombre des suffrages exprimés en sa faveur aux élections fédérales de septembre dernier. Et ce sur fond de la crise sanitaire. Ses sympathisants se rassemblent en nombre lors de manifestations dans tout le pays, malgré les poursuites policières dont ils sont parfois victimes.
"Je pense que ces mesures sanitaires draconiennes vont augmenter. La perte de nos libertés va commencer dans un mois, avec l’interdiction pour les gens non vaccinés de voyager à l’intérieur du pays, de participer pleinement à la vie en société. Je pense que ça risque d’empirer avant qu’on retrouve nos libertés."
Et la situation ne concerne pas que le Canada, l’étau risque de se resserrer aux États-Unis également, alerte Maxime Bernier:
"Je vois le gouvernement américain de Biden qui essaie d’imposer ses mesures restrictives et dépasse, je crois, son droit constitutionnel. Il y a quelques États qui résistent et qui disent non à ces mesures. Mais la bataille aux États-Unis se fait tout comme au Canada à deux niveaux: juridique et opinion publique."
D’ailleurs, si 70% de la population canadienne soutient ces dispositions liberticides, c’est que la peur domine le raisonnement, considère le fondateur du Parti populaire du Canada:
"Je pense que lorsqu’on a peur, la raison ne prédomine pas et on entend seulement un point de vue. La propagande du gouvernement a été très efficace. Par exemple, le gouvernement du Québec, depuis le début de la crise, a dépensé 150 millions de dollars en publicité. C’est plus que toutes les provinces canadiennes réunies et le gouvernement fédéral."