À l’occasion de la sortie de son livre "Lyme, ma maladie qu’on prenait pour une autre", Anne Ferjani-Grandmougin a raconté à la Voix du Nord ses huit ans de combat contre une pathologie qu’elle n’avait pas.
Alors qu’elle souffrait de la maladie de Lyme, elle a été traitée pour une sclérose en plaques.
"Je n’en veux à personne"
Suite à une erreur de diagnostic en 2008, elle a été soignée pendant huit ans pour cette dernière maladie. Tandis qu’en réalité elle avait contracté la maladie de Lyme après avoir été piquée par une tique.
"Je n’en veux à personne, ce n’est pas une erreur médicale car Lyme c’est une maladie très difficile à différencier d’autres", raconte-t-elle.
Mais sa qualité d’enseignante-chercheuse lui a permis d’établir la vérité. Un traitement aux antibiotiques lui a été prescrit. En prenant des antibiotiques elle se sentait mieux, mais son état dégradait lorsqu’elle l’arrêtait.
J’ai tout épluché et fait un rapprochement
"J’ai alors repris toutes mes analyses, tout épluché. Je me suis dit que c’était infectieux. J’ai fait le rapprochement avec la maladie de Lyme", a-t-elle révélé au journal.
Elle s’est alors adressée à l’association France Lyme où elle a été prise en charge par un médecin belge. Depuis 2016, elle est traitée pour la maladie dont elle souffre et les résultats n’ont pas tardé.
"Je retravaille, je remange, j’ai une vie. Si ce médecin ne m’avait pas soignée, je serais décédée."
L’optimisme d’Anne Ferjani-Grandmougin ressort même du sous-titre de son livre: "Une vie bousculée? Oui! Une vie brisée? Non! Je vais vivre".
La seule chose qu’elle regrette est un manque de budget destiné à soigner la maladie de Lyme en France.
Selon la Voix du Nord, tous les bénéfices de la vente de son livre sont destinés au fonds de recherche sur la maladie de Lyme.
La maladie de Lyme (borréliose de Lyme) est une infection bactérienne répandue mondialement et transmise à l’homme par piqûre de tique. Elle est due à une bactérie appelée Borrelia burgdorferi qui peut toucher plusieurs organes et systèmes, la peau, mais aussi les articulations et le système nerveux. Non traitée, elle s'aggrave sur plusieurs années ou décennies. Le traitement repose sur la prise d'antibiotiques.
La sclérose en plaques ou SEP est une maladie inflammatoire auto-immune chronique, qui attaque le système nerveux central. La maladie s'aggrave lentement dans la plupart des cas et cette aggravation dépend entre autres de la fréquence et de la gravité des poussées.
Elle a été décrite pour la première fois en 1868 par le neurologue français Jean Martin Charcot.