"On se croirait dans le tiers-monde", fulmine sur France Bleu Kader Benayed, secrétaire du syndicat Sud Santé et employé à l’hôpital psychiatrique Édouard-Toulouse, dans les quartiers nord de Marseille. Un établissement qui selon lui accueille les habitants "des quartiers les plus pauvres de France".
"Les rats n'ont pas de frontières, ils sont dans tous les services. Nous, on les prend comme des usagers. C'est quasiment des patients. On vit avec. Aussi bien le personnel que les malades. Et c'est révoltant", déplore-t-il.
L’établissement serait également gangrené par les punaises de lit, véritable fléau à Marseille d’après la radio. Pour le syndicaliste, il suffirait que le personnel reçoive des blouses de protection. "On ne voulait pas de ces blouses, on privilégiait le contact direct avec des habits civils mais, là, on prend le risque de ramener ces punaises chez nous", ajoute-t-il.
Début octobre, le syndicat Sud avait lancé une pétition en ce sens adressée à Olivier Véran. "La réglementation précise que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé physique et mentale des travailleurs", rappelle le syndicat. Un courrier a également été envoyé à la présidente de la métropole Aix-Marseille Martine Vassal ainsi qu’au maire Benoît Payan, espérant des mesures concrètes.
Investissements dans les hôpitaux
Par ailleurs, Jean Castex a entamé mardi 19 octobre son tour de France des projets d’investissements pour les hôpitaux et Ehpad. Doté d’une enveloppe de 19 milliards d’euros octroyés grâce au Ségur de la Santé, il devrait faire des annonces pour chaque région. Il a commencé par la Bourgogne-Franche-Comté, en compagnie du ministre de la Santé, et y a annoncé des investissements à hauteur de 800 millions d’euros pour la région.
Au total, il promet la création de 15.000 postes dans le secteur de la santé, touché par de nombreux départs depuis l’été, sans compter les plus de 3.000 soignants qui ont vu leur contrat suspendu pour non-vaccination. Le tour du Premier ministre devrait justement se terminer par la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Reste à voir si l’hôpital Édouard-Toulouse sera concerné.