Alors que les vaccins anti-Covid à base d’ARN messager (ARNm) permettent de générer une quantité élevée d’anticorps, leur efficacité se contracte dans les six mois suivant la vaccination. En revanche, le vaccin de Johnson & Johnson’s, qui emploie, tout comme le Spoutnik V, l’adénovirus humain, assure une protection stable même huit mois après l’injection, selon une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine.
Les chercheurs de plusieurs universités américaines ayant pris part à l’étude ont examiné les réponses immunitaires au SARS-COV2 de personnes ayant reçu des doses de Pfizer et de Moderna, à base d’ARNm, et la préparation unidose de Johnson & Johnson’s, à adénovirus humain.
Ils ont ainsi établi que le nombre d’anticorps générés par ce dernier passait de 146 à 629 au cours des huit mois suivant l’injection. Or, chez les patients vaccinés à Pfizer et Moderna, cet indice s’est contracté de 34 et de 44 fois respectivement.
Bonnes nouvelles pour le Spoutnik V
Les conclusions des scientifiques américains font écho à une autre récente étude réalisée par leurs collègues argentins, lesquels ont établi que le Spoutnik V, qui utilise une plateforme identique à celle de Johnson & Johnson’s, offre lui aussi une protection contre le nouveau coronavirus qui ne cesse de croître au cours des six mois suivant la vaccination.
À la différence du vaccin AstraZeneca, qui utilise de l’adénovirus de chimpanzé, les préparations Johnson & Johnson’s et Spoutnik V sont fabriquées à partir d’adénovirus humain Ad26. Or, la deuxième dose de Spoutnik V comprend en outre de l’adénovirus Ad5 en vue d’assurer la réponse immunitaire nécessaire chez les personnes déjà exposées à l’Ad 26 par le passé.
Autorisé aujourd’hui dans 70 pays, le Spoutnik V, premier vaccin anti-Covid enregistré dans le monde, a une efficacité évaluée à 91,6%.