La plupart des 38 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont vu leur déficit budgétaire atteindre des niveaux record depuis le début de la pandémie, sous l'effet de mesures de soutien économique adoptées pendant les confinements.
Si ces mesures ont alourdi le fardeau de la dette publique pour des décennies, les gouvernements vont aussi être confrontés à la hausse des coûts liés au vieillissement de la population et de ceux des prix des services publics, relève l'OCDE.
Si les taux d'intérêt d'emprunt restent bas, la plupart des pays de l'OCDE pourront absorber ces coûts supplémentaires en émettant davantage de dettes.
Mais la pression budgétaire dans le pays médian de l'OCDE pourrait augmenter de près de huit points de pourcentage du produit intérieur brut (PIB) entre 2021 et 2060 s'il veut maintenir les normes et prestations de service public au niveau actuel, a calculé l'organisation basée à Paris.
La pression sur les finances publiques va particulièrement augmenter en Slovaquie, Pologne, République tchèque, Espagne, France, Japon et Corée, pays dans lesquels elle devrait dépasser 10 points de pourcentage du PIB d'ici 2060. En France, elle augmenterait de 12%.
Le seul moyen d'atténuer les futures pressions budgétaires serait de mener des réformes du marché du travail pour augmenter les taux d'emploi, éliminer les canaux de départ à la retraite anticipée et maintenir l'âge effectif de départ à la retraite, poursuit-elle.
Ces réformes pourraient permettre d'améliorer le niveau de vie de près de 7% d'ici 2060, voire davantage pour les pays les moins bien lotis comme la Belgique, la France et l'Italie, où le gain pourrait atteindre 9-10%, estime l'OCDE.