Une crise énergétique majeure risque de se produire au sein de l’Union européenne dans les semaines à venir, estime le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
"Nous nous trouvons aujourd’hui au seuil d’une crise gazière et énergétique majeure", a déclaré le chef du gouvernement au cours de la session plénière du Parlement européen.
Selon lui, la hausse drastique des prix "due notamment aux démarches délibérées de compagnies russes", poussent plusieurs sociétés européennes "soit à limiter leur production, soit à reporter leurs dépenses sur les clients".
Dans le pire des scénarios, des "dizaines de millions de familles" pourraient se retrouver près du seuil de pauvreté, ce qui serait susceptible d’entraîner "de nouveaux bouleversements" sur le continent, a insisté M.Morawiecki.
Moscou rejette les allégations "malhonnêtes"
À l’approche de l’hiver, les prix du gaz sur le marché européen ont explosé de 800% pour atteindre des sommets historiques sur fond de faible remplissage des réservoirs souterrains, de réduction de l’offre de la part des principaux fournisseurs et de demande croissante pour le GNL en Asie.
Ils ont pourtant baissé courant octobre après que la Russie, accusée par plusieurs responsables occidentaux d’être derrière la hausse des prix, a déclaré qu’elle pourrait augmenter ses exportations de gaz vers l’UE, déjà proches de niveaux record.
Le vice-chef de la diplomatie russe Sergueï Riabkov a pour sa part dénoncé comme "malhonnêtes" les allégations selon lesquelles Moscou utilisait le gaz naturel comme un moyen de pression. Pour lui, de telles accusations s’inscrivent dans le cadre de la guerre de l’information menée par l’Occident contre la Russie.