"Il faut juste espérer que cette main tendue sera vue et perçue comme sincère par les groupes armés pour œuvrer collectivement au retour de la paix. Cela peut constituer une chance pour une résolution globale de la crise au moment où se prépare le énième dialogue national sans la participation des groupes armés", explique à Sputnik Kag Sanoussi, président de l’Institut international de gestion des conflits dont le siège se trouve à Lille.
"Je viens vous annoncer ce soir la fin des opérations militaires sur l’ensemble du territoire national, à compter de ce jour à minuit", a déclaré le Président Touadéra.
Quid des groupes rebelles?
"Les principaux leaders de la CPC [Coalition des patriotes pour le changement, regroupant six groupes rebelles, ndlr], à l’exception de Nourredine Adam et Ali Darassa, respectivement leaders du FPRC [Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, ndlr] et de l’UPC [Union pour la paix en Centrafrique, ndlr], ont signé l’engagement de cesser toute action armée sur le territoire national", a-t-il souligné.
"La confiance a disparu entre les acteurs en RCA, mais pas l’espoir. Aussi infime soit-il aujourd’hui, il faut s’attendre à ce que les groupes rebelles jouent vraiment le jeu. Tout au moins, le fait de rendre statiques leurs positions actuelles, de ne plus entraver la vie quotidienne des populations, peut être considéré déjà comme un premier succès. Mais il y a aussi le risque que les groupes profitent de cette accalmie pour renforcer leur position et peser lors des négociations ", prévient le spécialiste des conflits.
"Une étape critique"
"Ce choix n’est pas celui d’une capitulation ni de la faiblesse face aux groupes armés qui ne connaissent aucun embargo, mais un acte responsable, une énième tentative pour accéder à la paix par des solutions par la négociation", explique le spécialiste des conflits.