Après l’électricité et le gaz, c’est au tour du carburant de monter en flèche. Le prix du gazole atteint 1,5354 euros le litre et celui du sans-plomb 95-E10 1,6073 euros, indiquent les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique, en date du 15 octobre.
De nombreux ménages français, qui cherchent à minimiser leur facture, sont en difficulté. Pour trouver des stations aux prix bas, le gouvernement a mis en place la plate-forme prix-carburant.gouv.fr.
La cause de cette hausse
Le délégué régional Normandie de l’Union française des industries pétrolières Marc Granier explique cette hausse par le "coût de la matière première élevé".
"Le baril de pétrole est à environ 82 dollars, soit 71 euros le baril (159 litres). L’organisation des pays exportateurs de pétrole plus la Russie (Opep+) limite la production. Ainsi, la demande augmente plus vite que l’offre, et cela tire les prix vers le haut. En France, les taxes représentent 60% du prix payé par le consommateur. Mais il faut savoir que la marge des distributeurs, comme les grandes surfaces, est très faible. De l’ordre de un centime par litre", indique-t-il à La Presse de la Manche.
La "saison 2" des Gilets jaunes?
Une hausse des prix similaire avait provoqué en 2018 la crise des Gilets jaunes. L’histoire semble se répéter compte tenu du fait qu’ils visent à une "saison 2" à partir du 16 octobre, aux côtés des manifestants contre le pass sanitaire. Bien que leur nombre soit faible pour l’instant, ils appellent à occuper les ronds-points comme il y a trois ans.
Dans plusieurs villes dont Châlons-en-Champagne, Toulouse, Saint-Malo, Villeurbanne, Lanester, les Herbiers, Perpignan, Orléans, quelques dizaines de manifestants ont protesté contre la hausse des prix de l'énergie et la baisse du pouvoir d'achat.
Environ 5.000 personnes ont manifesté le 16 octobre dans la capitale et 40.610 personnes dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, qui dénombre 171 actions de protestation contre le pass.