À l’heure qu’il est, plus de 8.000 personnes ont signé cette pétition. Celle qui, lancée en ligne à l’attention de la préfecture du Pas-de-Calais demande "justice et respect pour le puma auxilois".
Depuis le 13 octobre, un félin en liberté –identifié d’abord comme étant un tigre ou un lion, ensuite comme un grand félin ou un fauve et aujourd’hui comme un puma– est recherché dans l'arrondissement d'Arras, dans le Pas-de-Calais.
Une photo de l’animal a pu être réalisée grâce à une caméra thermique.
"Aujourd’hui, et après trois jours de traque, le préfet du Pas-de-Calais a ordonné le droit d’abattage [du félin, ndlr] afin d’éviter un potentiel danger pour la population", indique l’auteur de la pétition.
Toutefois, aucune attaque, quelle qu’elle soit, sur l’être humain ou sur un animal, n’a été relevée à l’heure actuelle.
"Le préfet a donc autorisé la mise à mort d’un fauve +dangereux+ n’ayant causé aucun trouble à l’écosystème", constate la pétition.
Elle rappelle qu’il est interdit de tuer de façon volontaire un puma, mais que cette loi ne concerne pas le sol français puisque l’animal n’est pas une espèce endémique du pays.
L’auteur va jusqu’à formuler un avertissement au préfet qui "devra rendre des comptes auprès des associations protectrices des animaux" en cas de mise à mort de l’animal. Il condamne également le propriétaire du félin qui n’a pas "été capable" de se manifester pour fournir de précieuses informations qui auraient permis "la capture vivante de l’animal".
"Impossible d’endormir"
Interrogée par Franceinfo, la préfecture a expliqué avoir privilégié la sécurité.
"En réalité, c'est impossible d'endormir cet animal. Selon le vétérinaire, il faut pouvoir lui loger une seringue hypodermique, ça implique un tir à 20 mètres maximum de l'animal. Personne ne sait faire ça sur un fauve dont on ne connaît pas le tempérament et ce n'est pas raisonnable."
Aux États-Unis, d’où le puma est originaire, il figure sur la liste des espèces en danger d’extinction.
Le communiqué de presse
Dans un communiqué publié le 16 octobre, le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc, a annoncé avoir pris la décision d’autoriser des "tirs de prélèvement", étant donné que "la divagation d’un tel animal peut s’avérer dangereuse pour les populations".
"Toute personne possédant des informations sur cet animal permettant de le capturer vivant est invitée […] à se rapprocher des services de gendarmerie", avait indiqué le communiqué.