Le Parti des peuples africains Côte d'Ivoire (PPA-CI), tel est le nom de la nouvelle formation politique créé par l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo lors du congrès constitutif qui se déroule à Abidjan les 16 et 17 octobre.
Ce nouveau parti de gauche se veut "socialiste, progressiste, panafricaniste et souverainiste". Lors de la plénière du 16 octobre, Laurent Gbagbo a été élu son premier président.
"Nous avons fait le choix d’un Parti socialiste, démocratique et panafricaniste, soucieux de préserver la souveraineté de la Côte d’Ivoire, des États et des peuples africains", a indiqué le président du congrès constitutif, Dano Djédjé, lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre politique.
Selon lui, le nouveau parti de Laurent Gbagbo entend "rassembler les forces authentiquement de gauche en Côte d’Ivoire".
Des personnalités politiques relevant du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de l’opposition ivoirienne ont pris part à la cérémonie d’ouverture. Le RHDP, parti au pouvoir, était représenté à cette occasion par son directeur exécutif, Adama Bictogo.
Prenant la parole au nom du Président de la République, Alassane Ouattara, M.Bictogo a affirmé que la Côte d'Ivoire est en passe de tirer définitivement un trait sur son passé douloureux marqué par la crise post-électorale de 2010, rappelant dans ce sens la rencontre du 27 juillet entre les Présidents Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo au palais présidentiel.
"Ce nouveau parti créé par Laurent Gbagbo viendra renforcer la vitalité démocratique en Côte d’Ivoire. Car au-delà des fortes incompréhensions qu’a vécues ce pays, les hommes ont la clé du renforcement de la cohésion sociale", a-t-il ajouté.
Laurent Gbagbo avait annoncé en août la création d'un nouveau parti politique, laissant celui qu'il avait fondé en 1982, en l’occurrence le Front populaire ivoirien (FPI), aux mains d'Affi N'Guessan.
Arrêté en avril 2011 puis transféré devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité après les violences liées à la présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo avait été définitivement acquitté en mars et est rentré en Côte d'Ivoire le 17 juin.