La Corée du Sud exprimé dimanche ses profonds regrets concernant l'envoi d'une offrande par le nouveau Premier ministre japonais Fumio Kishida au sanctuaire controversé de Yasukuni, considéré par beaucoup comme un symbole du passé militariste du Japon.
"Le gouvernement exprime sa profonde déception et regrette que des leaders japonais aient de nouveau envoyé une offrande et effectué des visites au sanctuaire Yasukuni", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué de presse.
La Corée du Sud exhorte les leaders japonais "à regarder fermement en face l'histoire du passé et à montrer par les actes leur humble introspection et leur véritable autoréflexion sur l'histoire passée", selon la même source.
M. Kishida, qui a pris ses fonctions à la tête du gouvernement japonais le 4 octobre dernier, a envoyé, dimanche, l'offrande de l'arbre "masasaki" au sanctuaire à l'occasion d'un festival d'automne de deux jours.
Le sanctuaire, situé à Tokyo, honore le souvenir de près de 2,5 millions de soldats morts au cours des conflits menés par le Japon depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à 1945, de même qu'il honore la mémoire d'officiers supérieurs et d'hommes politiques japonais condamnés pour crimes de guerre par les Alliés après la Deuxième guerre mondiale.
Le respect régulièrement témoigné à ce sanctuaire par les responsables politiques nippons contemporains a pour effet d'irriter Pékin et Séoul, la Chine et la péninsule coréenne ayant subi le joug de Tokyo au cours de la première moitié du XXe siècle.
Vendredi, le président sud-coréen Moon Jae-in et Kishida ont tenu leur premier entretien téléphonique et sont convenus d'accélérer les consultations diplomatiques bilatérales afin de résoudre la querelle prolongée sur le travail forcé en temps de guerre et de développer leurs liens d'une "manière orientée vers le futur".