Une patrouille de police ciblée avec deux cocktails Molotov dans le Nord

Une voiture de police (image d'illustration)
Sur fond de violences contre la police, un nouveau fait divers est venu alimenter la chronique. Une patrouille de police a essuyé des jets de projectiles dans le Nord. Personne n’a été touché, les agresseurs ont pris la fuite.
Sputnik
Dans la nuit du 13 au 14 octobre un équipage de police a été la cible de deux jets de cocktails Molotov sur sa voiture alors qu’il était en patrouille sur l’avenue du Pont-de-Bois, à Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord, rapporte Actu17.
Selon une source policière citée par le média, les quatre malfaiteurs se sont cachés sous une passerelle avant de saisir l’opportunité de s’enfuir.
Actu17 précise qu’aucun blessé n’est à déplorer et que le véhicule des forces de l’ordre n’a pas été endommagé.
Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat.
Ce n’est pas la première fois que des incidents de ce genre se produisent dans cette ville de la banlieue lilloise.
Dans la nuit du 22 au 23 septembre, une patrouille de police avait été prise à partie dans un quartier de Villeneuve-d’Ascq. Tout s’est produit après le contrôle d’un établissement de restauration qui a mené à la saisie d’une vingtaine de mortiers d’artifice. Les fonctionnaires se sont rendus vers les résidences universitaires à proximité, où un pavé a été jeté d’une fenêtre, touchant un agent à la tête.

Des violences à la hausse

Pour rappel, selon les statistiques compilées par Le Monde, 85 faits de "violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique" ont été enregistrés quotidiennement dans l’Hexagone en 2020. En 20 ans, ce chiffre a été multiplié par 2,3.

Renforcement des peines

Pour lutter contre les agressions visant des membres des forces de l’ordre, un texte permettant de renforcer les peines pour les auteurs de ces violences a été adopté en première lecture par les députés le 22 septembre. L’article 4 du projet de loi "responsabilité pénale et sécurité intérieure", qui prévoit ce renforcement, a été adopté à une très large majorité (52 voix contre 3).
Le projet de loi prévoit sept ans de prison et 100.000 euros d’amende pour des violences entraînant une incapacité totale de travail de plus de huit jours, cinq ans et 75.000 euros pour une incapacité inférieure ou pas d’incapacité. Ces peines sont alourdies en cas de circonstances aggravantes.
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