Samuel Paty, un anniversaire pour rien? Laurent Obertone tacle "l’inertie de la population" - vidéo

Les cérémonies d’hommage à Samuel Paty soulèvent la question de la capacité de la France à répondre au terrorisme islamiste. Pour l’écrivain Laurent Obertone, le pays n’a toujours pas pris la mesure de ce qui se joue sous nos yeux. Entretien.
Sputnik
"Pour qu’il y ait une guerre civile, il faut qu’il y ait plusieurs camps qui se battent. Or, pour le moment, on n’en voit qu’un seul", assène Laurent Obertone devant les caméras de Sputnik.
Alors que la France commémore la mémoire de Samuel Paty, sauvagement assassiné par le terroriste Abdoullakh Anzorov le 16 octobre 2020, peut-on dire que le pays est aujourd’hui mieux armé pour lutter contre le terrorisme islamiste?
"Quand vous avez des gens déterminés à mourir pour la cause qu’ils défendent et qu’en face vous avez des bougies, des cérémonies de recueillement et des beaux discours de “vivre-ensemble”, on voit bien qu’il y a un énorme problème. Un des deux camps n’a pas du tout pris la mesure de la situation", euphémise l’auteur de "La France Orange mécanique" (éd. Ring).
Signe de "l’inertie de la population", pour reprendre les termes de Laurent Obertone, un sondage IFOP pour les éditions Les Arènes montre que 39% des 18-30 ans refusent d’admettre que "l’islamisme a déclaré la guerre à la France". Pis, selon un sondage du même institut pour l’hebdomadaire Marianne, 1 jeune sur 5 ne condamne pas fermement l’assassin de Samuel Paty.
"Il y a vraiment une partition très forte, qu’on observe dès le plus jeune âge à l’école. Ce n’est plus seulement le fait islamiste. Il y a un fait communautaire qui se nourrit de lui-même également", analyse Obertone.
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