Le 13 octobre, le Conseil des ministres a examiné le projet de loi prolongeant jusqu'au 31 juillet le recours possible au pass sanitaire, bien qu’initialement la fin du pass sanitaire ait été prévue pour le 15 novembre.
Le même jour, le Conseil scientifique a
rendu public son avis sur le sujet rédigé le 6 octobre. Il déclare avoir été "interpellé" par cette volonté de prolongation, mais en avoir été finalement convaincu.
L’institution dit être préoccupée par la probable "
émergence d’un nouveau variant après le variant Delta". De plus, elle évoque les "contraintes du calendrier parlementaire et électoral" au cours du premier semestre 2022: les élections présidentielle, législative et l’absence de session parlementaire entre mars et juin 2022.
Le pass est devenu obligatoire le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes. Il a été ensuite étendu aux hôpitaux, à l’exception des urgences, aux bars et aux restaurants, puis le 30 août à 1,8 million de salariés en contact avec du public et fin septembre aux 12-17 ans. Initialement, il devait prendre fin le 15 novembre.
Depuis plus de trois mois chaque samedi, des personnes hostiles à l’introduction de cette mesure
défilent dans les rues de plusieurs villes, la dernière manifestation du 9 octobre ayant réuni environ 40.000 personnes partout en France.
Selon les
dernières évaluations de Santé publique faites pour la semaine du 27 septembre au 3 octobre, la situation s’embellit globalement.
Le taux d’incidence a baissé (-16%), ainsi que les nouvelles hospitalisations (-23%) et admissions en soins critiques (-27%).
Au 5 octobre, 96% des professionnels de santé libéraux avaient reçu au moins une dose et 94,5% étaient complètement vaccinés. Parmi les 12 ans et plus, ces proportions sont de 87% et 84,6% respectivement. Au 13 octobre,
75,6% de la population générale étaient primovaccinés, 73,2% affichaient un schéma vaccinal complet.
Début octobre, le Conseil scientifique, parlant de la quatrième vague du Covid, qui avait débuté en juin 2021 et a été propulsée par le variant Delta, a déclaré qu’elle reste "jusqu’ici, moins importante que prévu" et qu’elle "diminue rapidement depuis début septembre".