Le ministre de l'Intérieur donne "le feu vert à la police pour frapper comme ils veulent" les manifestants", a déclaré ce jeudi 14 octobre le candidat à la présidentielle Philippe Poutou, qui avait affirmé la veille: "la police tue".
"Il y a une volonté politique du gouvernement de frapper, de frapper les manifestants, de frapper les jeunes dans les quartiers, parce qu'il y a une volonté politique de dévier le problème" et d'éviter de parler "du chômage et de la misère", a assuré le candidat d'extrême-gauche.
Gérald Darmanin avait annoncé plus tôt dans la journée qu'il allait déposer plainte contre M.Poutou, pour avoir affirmé la veille qu'une "quinzaine de jeunes [étaient] tués par la police annuellement".
M.Poutou a rétorqué ce jeudi soir que cette plainte représentait "un problème démocratique".
"La question qui peut se poser maintenant c'est: +Est-ce qu'on peut critiquer la police? Est-ce qu'on peut critiquer la répression? Est-ce qu'on peut avoir un avis différent du gouvernement et des syndicats de la police?+", a questionné le candidat NPA.
"Je pense que l'indignité, elle est du côté de Darmanin, qui ne connaît pas grand chose en dignité", a-t-il déclaré.
Les actions de la police au cœur d'une polémique
Fin septembre, Dominique Lanoë, adjoint au maire de Cachan, dans le Val-de-Marne, avait déclaré lors d'une session du conseil municipal que le but de la police était de "protéger la population, [...] pas nécessairement de posséder des armes pour la tuer".
Selon France info, le ministre de l’Intérieur avait réagi à la polémique via un courrier, dans lequel il demandait des comptes à la maire Hélène de Comarmond.
Un récent sondage Cevipof montre que 73% de la population française a confiance en la police.