Intervenant lors de la Semaine de l’énergie russe, Vladimir Poutine a cité plusieurs facteurs expliquant selon lui les causes de l’envolée des prix du gaz.
"L’augmentation des prix du gaz en Europe est une conséquence du déficit d’électricité et pas le contraire. Il ne faut pas mettre ses problèmes sur le dos d’autrui, comme tentent de le faire certains de nos partenaires", a-t-il signalé.
Les prix du gaz en Europe battent des records alors que les réserves sont au plus bas, entamées par un hiver prolongé en 2020-2021 et pas suffisamment remplies depuis. À cela s'ajoute un apport réduit des énergies renouvelables, comme l'éolien, pour des raisons météorologiques. Le tout intervient sur fond d’offre réduite et d'accélération de la demande en raison de la reprise économique après la levée de la plupart des nombreuses restrictions liées à la pandémie de Covid-19.
"Défauts systémiques"
Selon le Président russe, ces dix dernières années, le système énergétique européen avait multiplié les "défauts systémiques" qui ont finalement abouti à cette crise. Selon lui, ce système ne connaissait pas de difficultés lorsqu’il était basé sur le nucléaire et le gaz.
Il a ajouté que, dans la Russie actuelle, "il est impossible d’imaginer" des problèmes similaires. Et de rappeler qu’au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, la Russie a augmenté de 15% ses livraisons de gaz à l’Europe.
Vladimir Poutine a démenti l’opinion selon laquelle les prix élevés étaient avantageux pour les producteurs.
"Une haute conjoncture des prix est en mesure d’avoir des conséquences négatives pour tous, producteurs compris", a-t-il affirmé.
Des prix ayant doublé en quelques mois
Ces quelques derniers mois, les prix du gaz en Europe ont plus que doublé. Le 6 octobre, le gaz naturel a atteint son maximum historique à 1.937 dollars pour 1.000 mètres cubes avant de reculer à 1.067,5 dollars ce 13 octobre.