Les discussions de Vienne visant le retour de l'Iran et des États-Unis au respect du JCPoA ont été suspendues, à la demande de Téhéran depuis près de quatre mois et l'Iran ne s'est toujours pas engagé sur une date pour leur reprise, a rappelé la porte-parole du Quai d’Orsay.
Alors qu'il refuse de négocier, “l'Iran crée des faits accomplis sur le terrain qui compliquent encore plus le retour au JCPoA", a-t-elle relevé, faisant observer que "c'est dans un contexte de crise et à un moment critique pour le futur de l'accord nucléaire qu'intervient ce déplacement du coordinateur européen Enrique Mora à Téhéran".
“Comme nous l'avons dit de façon constante depuis quatre mois, la France, ses partenaires des E3, ses autres partenaires du JCPoA et les États-Unis sont prêts à revenir sans délai aux négociations de Vienne et à les reprendre là où nous les avions laissées en juin dernier”, a ajouté la porte-parole lors du point de presse électronique quotidien de son département.
“Nous partageons la même volonté politique de conclure rapidement les négociations afin d'apporter à l'Iran et à la population iranienne des bénéfices économiques significatifs et immédiats, tel que prévu par l'accord. Nous attendons de l'Iran qu'il fasse preuve de la même clarté quant à ses intentions”, a-t-elle indiqué.
“Nous demeurons également extrêmement préoccupés par les manquements de l'Iran à ses obligations et à ses engagements vis-à-vis de l'AIEA, en particulier les engagements qu'il a lui-même pris le 12 septembre dernier vis-à-vis de l'Agence”, a-t-elle dit, appelant l'Iran à inviter le Directeur général de l'AIEA à se rendre rapidement à Téhéran pour des discussions de haut niveau avec les autorités politiques iraniennes, afin de progresser sur les questions en suspens, y compris celles relatives aux obligations de l'Iran en matière de garanties, et sur la mise en œuvre des dispositions transitoires agréées avec l'AIEA à la suite de la suspension unilatérale par l'Iran en février dernier de l'application du Protocole additionnel et des mesures de vérification de l'accord de Vienne.
Et de relever que l'Iran doit reprendre sans délai une coopération pleine et entière avec l'AIEA et mettre un terme à toutes les activités d'une gravité sans précédent qu'il poursuit en violation du JCPoA.